Pour le coup d'envoi de la 30e édition de la CAN, le pays organisateur, la Guinée équatoriale (118e au classement FIFA et 36e africain), donnera la réplique au Congo (61e FIFA et 15e africain), qui vient d'enregistrer son retour en phase finale après quinze ans d'absence. Cet après-midi, le Nzalang Nacional ouvrira le tournoi, devant son public, à Bata, face aux Diables rouges du Congo dans le match des petits poucets de ce tournoi. Disqualifié pour avoir aligné un joueur inéligible, le Nzalang Nacional n'était pas programmé pour jouer la phase finale, de surcroît à domicile ! Pour cette compétition, personne ou presque ne demandera au nouveau sélectionneur, l'Argentin Esteban Becker, nommé à moins de deux semaines du coup d'envoi, de faire aussi bien, mais le public se souviendra du parcours réussi en 2012. Alors co-organisatrice, la Guinée équatoriale s'était hissée jusqu'en quarts de finale grâce à des victoires sur le Sénégal et la Libye. Pour sa part, le Congo, dirigé par le très expérimenté Claude Le Roy, a alterné le bon et le moins bon lors de sa préparation. Auteurs de l'exploit de la phase éliminatoire en gagnant sur la pelouse jusqu'alors imprenable de Calabar face au tenant du titre nigérian, les Diables rouges ont emmagasiné de la confiance en sortant d'une poule comprenant, également, l'Afrique du Sud et le Soudan. Leur chevronné patron technique devra compenser, par sa science tactique et sa connaissance de l'Afrique, le déficit total d'expérience de son groupe en phase finale. De ce fait, le Congo veut montrer qu'il est capable du meilleur face au pays hôte de la CAN. Burkina Faso-Gabon : imprévisible Le Burkina Faso (64e mondial et 18e africain) et le Gabon (62e et 16e) s'affronteront, eux aussi, à Bata, après le match d'ouverture. Un rendez-vous entre les deux favoris du Groupe A où le vainqueur pourrait prendre une sérieuse option pour la qualification. Bénéficiant du travail dans la durée du Belge Paul Put sur leur banc, les Etalons, à l'effectif pratiquement inchangé, gardent en tête leur finale surprise de 2013 perdue face au Nigeria. Désormais attendus, les coéquipiers de Jonathan Pitroipa, meilleur buteur des poules qualificatives, partiront avec un petit désavantage psychologique sur le Gabon, qui avait pris, cet automne, l'avantage avec une victoire (2-0) à l'aller puis un match nul (1-1) au retour. Sous la conduite du Portugais Jorge Costa, les Panthères entendent bien confirmer leur statut de puissance montante du football africain. La confrontation s'annonce donc imprévisible et ouverte à tous les pronostics.