Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, a affirmé, hier, au cours d'une conférence de presse tenue à Alger, que l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo constitue un problème franco-français. Il craint néanmoins que la communauté algérienne établie en France en fasse les frais. Il craint, à ce titre, un durcissement des mesures à son égard, devant se traduire par « l'instauration d'une immigration choisie et d'une réduction des avantages sociaux ». Dans ce contexte, le leader d'Ahd 54 a appelé le chef de l'Etat à réagir aux atteintes répétées à l'islam et au Prophète Mohamed (QSSSL), et ce, pour répondre au président français qui a organisé une manifestation pour défendre la revue satirique française. Rebaïne a fait savoir qu'il avait pris part aux manifestations de vendredi dernier, à Alger, pour dénoncer les atteintes dont est objet le Prophète, avant de souligner qu'il s'est retiré de la foule après avoir constaté que certains manifestants brandissaient des banderoles à la gloire de « Daech ». Il aurait souhaité que cette « bonne initiative soit organisée par les autorités publiques » afin de prouver « notre appartenance à l'islam et notre amour indéfectible pour le Prophète ». Concernant l'exploitation du gaz de schiste, Rebaïne a déploré les contradictions relevées entre les déclarations du Premier ministre, du ministre de l'Energie et celles du PDG de Sonatrach. D'où cette incapacité à comprendre les besoins de la société qui réclame en premier lieu « une position présidentielle concernant cette question ». Le leader d'Ahd 54 a estimé que le gaz de schiste « n'est pas une priorité de l'heure ». Il a appelé, à cet effet, les élus à s'impliquer davantage dans le développement du Sud. Au plan politique, Rebaïne a affirmé avoir fait part au FFS de son refus de prendre part à la conférence du consensus national. Au sujet des violences dont souffre toujours la wilaya de Ghardaïa, le conférencier a indiqué que le problème n'est ni sécuritaire ni administratif. « Il s'agit de conflits entre élus locaux », a-t-il estimé. Par ailleurs, le leader d'Ahd 54 a appelé à une trêve économique, sociale et politique, et ce, dans le cadre d'une période de transition devant permettre à l'Algérie de rectifier le tir, à condition que cela se fasse « sans les anciens responsables ».