Le Conseil français du culte musulman a lancé un appel au calme vendredi, jour de prière pour la communauté musulmane, à la suite de la polémique suscitée par la publication de caricatures du Prophète (QSSSL) dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Le Conseil français du culte musulman a lancé un appel au calme vendredi, jour de prière pour la communauté musulmane, à la suite de la polémique suscitée par la publication de caricatures du Prophète (QSSSL) dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Les autorités françaises ont pris des mesures de sécurité pour leurs ressortissants expatriés dans vingt pays, où écoles et locaux diplomatiques seront fermés vendredi de crainte de violences liées également à la diffusion sur internet d'une vidéo dénigrant l'islam, "L'innocence des musulmans". La préfecture de police de Paris a, par ailleurs, interdit une manifestation prévue samedi devant la Grande Mosquée. Les locaux de Charlie Hebdo, dans le XXe arrondissement de la capitale, ont été placés sous surveillance. "Ce n'est pas manifester dans les rues qui est la solution", a déclaré sur RFI le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, soulignant des "risques de manipulation". Dans un communiqué, l'instance invite les musulmans de France, "face à cet acte irresponsable", à "prendre de la hauteur et à l'affronter avec des moyens conformes aux valeurs qui les animent". "Nous appelons, donc, les musulmans de France à ne pas manifester", conclut le CFCM en appelant les imams et les responsables de mosquées de France à relayer cette recommandation. Pour Mohammed Moussaoui, les musulmans doivent "multiplier toutes les initiatives qui permettent de faire connaître le message du prophète de l'islam (...), de mettre fin à ces provocations". Pour exprimer leur réprobation, "la voie de la justice est un voie possible", a ajouté le président du CFCM. Ainsi, a-t-il précisé, le Conseil français du culte musulman étudiait "la possibilité de porter plainte contre Charlie Hebdo" au niveau européen ou en Alsace-Moselle, pour "volonté délibérée d'offenser" les musulmans. "Une décision cadre a été prise en ce sens au niveau européen le 28 novembre 2008 qui prévoit de punir l'incitation à la haine, y compris religieuse", a-t-il expliqué. Le droit de l'Alsace-Moselle stipule, en outre, que l'acte de blasphème est punissable, rapporte l'agence Reuters. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), jugée proche de l'idéologie des frères musulmans, majoritaire au sein du Conseil national du culte musulman, a déjà annoncé son intention d'engager une procédure a priori pour "incitation à la haine raciale". Une autre plainte déposée en Seine-et-Marne par l'Association des musulmans de Meaux, devait être transmise au parquet de Paris. Le parquet étudie la recevabilité d'une plainte déposée mercredi à Paris par l'Association syrienne pour la liberté. "Foutez-nous la paix !", a lancé le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, sur Europe 1, accusant Charlie Hebdo de "jeter de l'huile sur le feu". "Les gens dans notre pays ont envie de vivre en paix. J'habite dans les banlieues. Les gens qui aujourd'hui comme Charlie Hebdo font des provocations, certainement n'habitent pas dans les banlieues", a-t-il estimé. Pour Gilbert Collard, député du Front national, la démarche de Charlie Hebdo est inopportune. "Je serais assez tenté de dire : 'Moquez-vous, mais n'allez pas au cœur de cible. Ne portez pas atteinte à ce qui fait que des hommes et des femmes peuvent se sentir reliés au surnaturel", a commenté l'avocat sur BFM TV et RMC Info. "Je trouve que c'était pas le moment", a-t-il poursuivi. "Il y avait peut-être d'autres moments pour montrer qu'on est capables de brocarder. C'est une opération commerciale, très clairement." Les autorités françaises ont pris des mesures de sécurité pour leurs ressortissants expatriés dans vingt pays, où écoles et locaux diplomatiques seront fermés vendredi de crainte de violences liées également à la diffusion sur internet d'une vidéo dénigrant l'islam, "L'innocence des musulmans". La préfecture de police de Paris a, par ailleurs, interdit une manifestation prévue samedi devant la Grande Mosquée. Les locaux de Charlie Hebdo, dans le XXe arrondissement de la capitale, ont été placés sous surveillance. "Ce n'est pas manifester dans les rues qui est la solution", a déclaré sur RFI le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, soulignant des "risques de manipulation". Dans un communiqué, l'instance invite les musulmans de France, "face à cet acte irresponsable", à "prendre de la hauteur et à l'affronter avec des moyens conformes aux valeurs qui les animent". "Nous appelons, donc, les musulmans de France à ne pas manifester", conclut le CFCM en appelant les imams et les responsables de mosquées de France à relayer cette recommandation. Pour Mohammed Moussaoui, les musulmans doivent "multiplier toutes les initiatives qui permettent de faire connaître le message du prophète de l'islam (...), de mettre fin à ces provocations". Pour exprimer leur réprobation, "la voie de la justice est un voie possible", a ajouté le président du CFCM. Ainsi, a-t-il précisé, le Conseil français du culte musulman étudiait "la possibilité de porter plainte contre Charlie Hebdo" au niveau européen ou en Alsace-Moselle, pour "volonté délibérée d'offenser" les musulmans. "Une décision cadre a été prise en ce sens au niveau européen le 28 novembre 2008 qui prévoit de punir l'incitation à la haine, y compris religieuse", a-t-il expliqué. Le droit de l'Alsace-Moselle stipule, en outre, que l'acte de blasphème est punissable, rapporte l'agence Reuters. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), jugée proche de l'idéologie des frères musulmans, majoritaire au sein du Conseil national du culte musulman, a déjà annoncé son intention d'engager une procédure a priori pour "incitation à la haine raciale". Une autre plainte déposée en Seine-et-Marne par l'Association des musulmans de Meaux, devait être transmise au parquet de Paris. Le parquet étudie la recevabilité d'une plainte déposée mercredi à Paris par l'Association syrienne pour la liberté. "Foutez-nous la paix !", a lancé le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, sur Europe 1, accusant Charlie Hebdo de "jeter de l'huile sur le feu". "Les gens dans notre pays ont envie de vivre en paix. J'habite dans les banlieues. Les gens qui aujourd'hui comme Charlie Hebdo font des provocations, certainement n'habitent pas dans les banlieues", a-t-il estimé. Pour Gilbert Collard, député du Front national, la démarche de Charlie Hebdo est inopportune. "Je serais assez tenté de dire : 'Moquez-vous, mais n'allez pas au cœur de cible. Ne portez pas atteinte à ce qui fait que des hommes et des femmes peuvent se sentir reliés au surnaturel", a commenté l'avocat sur BFM TV et RMC Info. "Je trouve que c'était pas le moment", a-t-il poursuivi. "Il y avait peut-être d'autres moments pour montrer qu'on est capables de brocarder. C'est une opération commerciale, très clairement."