La ministre de l'Aménagement du territoire et l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, a lancé un appel aux citoyens pour qu'ils contribuent à la préservation et la protection des zones humides. Lors de sa visite hier du barrage Boukerdène, dans la wilaya de Tipasa, lieu choisi pour célébrer la Journée mondiale des zones humides, la ministre a fait savoir que « dix zones humides, dont six classées Ramsar, ont été sélectionnées pour faire l'objet d'aménagement écologique visant à les préserver durablement et les valoriser ». Parmi elles, celle de l'oued Mazafran. « Le projet est en bonne voie », a indiqué le wali de Tipasa. Selon la ministre, son département a recensé 1.700 zones humides, dont 526 ont été géo-référencées. « Des 526 zones cartographiées, 280 sont naturelles et 246 artificielles. Notre pays a adhéré à la convention Ramsar en 1982. 50 zones humides algériennes sont classées Ramsar », a-t-elle détaillé. Selon elle, la préservation des zones humides, dont certaines sont encore vierges alors que d'autres souffrent diversement de la pollution, est une priorité qui doit mobiliser tout un chacun. « On se doit de sensibiliser les citoyens et notamment les jeunes générations sur l'importance de ces écosystèmes. On doit savoir que les zones humides sont avant tout un réservoir de biodiversité. Elles atténuent les crues, épurent l'eau et régulent les microclimats », a précisé Mme Boudjemaâ. Outre ces considérations, les zones humides sont des pôles par excellence pour le développement de l'écotourisme et par extension pour l'économie nationale. A l'occasion de la célébration de cette Journée mondiale, une exposition, regroupant toutes les activités et les fiches de présentation des organismes et secteurs en relation avec le thème, a été organisée au niveau du barrage de Boukerdène, également classé zone humide artificielle. La ministre a donné le coup d'envoi d'une opération de plantation de 400 plants pour fixer les berges de Boukerdène. A l'occasion, elle a rappelé que l'Algérie dispose de tout un arsenal de lois visant à protéger l'environnement de la pollution d'origine industrielle. « Un contrat de performance environnemental a été mis en place suite aux concertations entre notre ministère et les industriels. Des dispositions préventives et d'autres répressives contre les industriels pollueurs existent. Les sanctions contenues dans ces lois englobent également des peines d'emprisonnement », a-t-elle fait savoir.