Quatre millions d'hectares de steppe seront mis en défens durant le quinquennat 2015/2019, a indiqué le Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS). Cette action sera suivie de la réhabilitation de 40.000 ha par la plantation pastorale et l'installation d'un point d'abreuvement pour 6.000 ha. S'ajoutent l'alimentation par l'énergie solaire de 3.000 foyers ruraux isolés et kheimas ainsi que l'amélioration des conditions de vie de 50.000 ménages ruraux. Par ailleurs, le HCDS procédera, à partir de cette année, à la mise en place de 20 circonscriptions pastorales et de 13 stations expérimentales de suivi de recherche par un grand ensemble écologique, ainsi qu'à la réhabilitation et l'équipement d'autres stations d'observation dans le cadre du recentrage des missions du HCDS. Toutes ces opérations permettront, selon le HCDS, la création de quelque 80.000 emplois directs ainsi que la promotion de l'activité de la femme rurale. En plus de ces programmes, il est aussi question d'autres projets de coopération avec des institutions internationales, telles que l'agence allemande pour la coopération internationale GIZ pour la lutte contre la désertification, le Centre international de recherche en agriculture pour les zones arides Icarda pour la mise en œuvre des projets de développement communautaire, le Centre arabe des études des zones arides Acsad pour l'amélioration génétique des cheptels ovin et caprin. Le HCDS a, par ailleurs, rappelé que de nombreux projets ont été réalisés, notamment la réhabilitation et la restauration des parcours dégradés, l'intensification de la production fourragère, l'amélioration des performances des élevages par une meilleure conduite, la réhabilitation de l'agriculture au niveau des ksour, oasis et vallées. La steppe algérienne, qui s'étend sur une superficie de 20 millions d'hectares, constitue un espace vital pour sept millions d'habitants tirant leurs ressources essentiellement de l'élevage ovin. L'agro-pastoralisme fait face aujourd'hui à une série de contraintes naturelles, dont le déficit en pluviosité, la pauvreté des sols minces et superficiels et l'insuffisance des ressources hydriques. « Les contraintes environnementales face à la pression croissante sur les parcours engendrent une dynamique régressive des écosystèmes et une exploitation permanente des pâturages, réduisant ainsi de leurs capacités de régénération », a souligné la direction du HCDS.