Les différents centres d'appels d'urgence ont reçu 80% des communications en journée, soit plus de 4 millions d'appels, contre 1,7 million la nuit, a précisé le directeur de la thématique à la gendarmerie nationale, le colonel Guir Badaoui, lors de la présentation, hier, à Alger, du bilan de quatre années d'activité du numéro vert, mis en service le 5 février 2011. « Il s'agit d'un bilan positif », selon le conférencier. En chiffres, le nombre d'interventions sur le terrain conclues par la résolution d'affaires est de 153.148, suite à l'exploitation de 425.546 appels, notamment dans les wilayas d'Oran et Tipasa, alors que le nombre d'interventions qui se sont soldées par l'arrestation des malfaiteurs en flagrant délit est de 2.489. Le colonel Guir a indiqué que 52% des communications avaient pour objet la demande de renseignements, notamment sur les recrutements par la GN, 22% pour signaler des accidents de la route et 16% pour informer sur des actes d'atteinte à l'ordre public, de terrorisme, de narcotrafic, de contrebande et de crime organisé. Les menaces contre les personnes et les biens ont concerné 10% des appels enregistrés, soit 42.898 communications. Concernant les wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre d'appels, Sétif vient en tête suivie de Khenchela, d'Alger, de Tébessa et de Laghouat. La capitale a enregistré le plus grand nombre d'appels pour informer la GN sur le trafic de drogue, le terrorisme ou l'obstruction de la voie publique. Tipasa a enregistré le plus grand nombre d'appels liés aux menaces suivie d'Oran, Alger et de Mascara. Le conférencier a souligné que ce numéro vert a permis la consolidation de la relation entre l'institution et le citoyen. Ainsi, le nombre d'appels via le 10 55 transférés vers la police, la Protection civile, les hôpitaux et la Sonelgaz « est considérable, ce qui dénote la confiance des citoyens envers les services de la GN, ainsi que la coopération avec les différents services publics », a estimé l'officier supérieur. Le nombre d'appels est passé de 1.337.287 en 2011 à 1.528.472 en 2014. Des terroristes arrêtés grâce au numéro vert Parmi les affaires importantes résolues grâce à la contribution des citoyens, le conférencier a cité l'arrestation d'un émissaire de l'organisation Aqmi à Oum El Bouaghi. En effet, la brigade d'El Ameria a reçu, hier, un appel téléphonique d'un citoyen pour l'alerter sur la présence, devant une station d'essence, au centre-ville, d'un homme étranger à la localité et au comportement suspect. Grâce à cet appel, les gendarmes de la section de sécurité et d'intervention (SSI) ont localisé l'individu qui était armé. En fouillant le camion du terroriste, les gendarmes ont découvert plusieurs documents d'Aqmi et des numéros de téléphone. L'enquête a fait ressortir que le mis en cause est recherché depuis 2008. Cet « émissaire » présumé de l'« émir » national d'Aqmi était recherché par les services de sécurité de Tébessa et Constantine pour constitution d'un groupe terroriste. Il était en mission sur l'axe Tébessa-Constantine-Souk Ahras où « il était chargé par Droukdel de relancer les attentats terroristes dans le périmètre et, surtout, de réactiver les réseaux de soutien ». Neïla B. Vers l'acquisition de nouveaux centres d'appels Le directeur de la thématique de la Gendarmerie nationale, le colonel Guir Badaoui, a annoncé, lors d'un point de presse, que son institution va bientôt acquérir des centres d'appels d'urgence qui répondent aux normes internationales. « Ces centres vont permettre de localiser, d'enregistrer et de transférer les appels en temps réel », a-t-il précisé. Il a révélé, à l'occasion, que les groupements de la GN dans les wilayas desservies par l'autoroute Est-Ouest sont dotés chacun de six lignes pour le 10 55, alors que dans les autres wilayas, ils sont équipés de cinq lignes chacun et de quatre lignes pour chaque wilaya du Sud. Le numéro vert au service des ressortissants étrangers Le numéro vert de la gendarmerie (10 55) est sollicité par toutes les tranches d'âge ainsi que par les étrangers, a souligné, hier, le directeur de la thématique de la gendarmerie, le colonel Guir Badaoui. Des gendarmes ont été formés dans les techniques de la communication et de la prise en charge d'un appel d'un citoyen en détresse mais aussi dans les langues étrangères. « On a été sollicités par des émigrés mais aussi par des ressortissants étrangers dont des Chinois, demandant des renseignements ou de l'aide », a-t-il indiqué. La gendarmerie va procéder au redéploiement graduel des femmes gendarmes comme opératrices pour faciliter la communication. Pas d'appels transférés à la GN La GN a transféré plus de 122.000 appels via le numéro vert aux différentes institutions. Qu'en est-il des appels transférés à cette institution ? Le colonel Guir Badaoui a souligné qu'il n'y en a eu « aucun, ce qui renseigne sur la disponibilité et le sérieux des gendarmes chargés de répondre aux appels des citoyens 24 heures sur 24 ».