La sélection qui a joué le plus de phases finales (21e pour la Côte d'Ivoire), face à celle qui a animé le plus de finales (9e pour le Ghana), ce choc vaudra certainement le détour. Un remake de la finale de 1992 qui a vu les Ivoiriens remporter leur unique titre continental contre Abedi Pelé, qui a manqué le rendez-vous en raison d'une suspension, et ses compères. Vingt-trois ans plus tard, ses deux fils, Jordan et André Ayew veulent prendre la revanche et placer les «Black Stars» sur le toit de l'Afrique pour la cinquième fois de son histoire après 1963, 1965, 1978 et 1982. Une longue disette pour le poids lourd du continent en compagnie de l'Egypte (8 finales et 7 consécrations). Depuis, les Ghanéens n'ont disputé que deux finales (1992 et 2010), toutes les deux perdues. De surcroît, les camarades d'Asamoah Gyan, incertains pour ce soir, ont figuré dans le carré d'as lors des 5 dernières éditions. Une statistique qui en dit long sur la notoriété et la constance qu'ils ont dans l'épreuve reine en Afrique. Dans le camp adverse, si les individualités des «Eléphants» ont pesé, l'équipe d'Hervé Renard est plus compacte et collective que jamais. Il y a trois ans, lors de l'édition organisée conjointement par le Gabon et ... la Guinée Equatoriale, il avait mené, à la surprise générale et pour la première fois de son histoire, la Zambie sur la plus haute marche du podium, en venant à bout de l'équipe qu'il entraîne aujourd'hui. Adjoint de Claude Le Roy en 2008 avec le... Ghana, l'ancien coach de l'USM Alger pourrait donc inaugurer le cercle des sélectionneurs ayant remporté le sacre avec deux équipes différentes. Une performance incroyable qui ferait monter sa cote en flèche. Beaucoup de chiffres qui donnent le tournis pour ce match au sommet. L'attente était longue et chaque troupe voudra sortir victorieuse de cette ultime bataille. «C'est un gros match, mais c'est une finale avant tout», a précisé André Ayew. Une façon pour l'attaquant de l'Olympique Marseille de dire que ce genre de match se gagne parce que l'histoire ne retiendra que ça. Les vedettes, il y en aura sur la pelouse de l'Estadio de Bata. Des étoiles plein les yeux et un spectacle assuré si l'on se fie au nom des acteurs qui animeront cette explication. Yaya Touré, Gervinho, Bony, les frères Ayew, Asamoah Gyan etc. Les yeux brillent déjà. Le problème c'est qu'il n'y aura qu'un seul vainqueur. Qui brandira le trophée ? Réponse ce soir à partir de 20h. M. T. Asamoah Gyan toujours incertain pour la finale (sélectionneur) L'attaquant et capitaine du Ghana Asamoah Gyan, blessé à la hanche, est incertain pour la finale de la CAN-2015 ce soir (20h) contre la Côte d'Ivoire, selon son sélectionneur Avram Grant. «Nous sommes venus pour nous entraîner hier (vendredi, Ndlr), mais on ne nous a pas autorisés, et donc, on n'a pas pu voir comment il était, on verra aujourd'hui (hier, Ndlr)», a dit son entraîneur samedi en conférence de presse. L'équipe du Ghana, qui a atterri vers 16h30 vendredi à Bata en provenance de Malabo où elle avait disputé sa demi-finale contre la Guinée Equatoriale (3-0) marquée par de violents incidents venant des tribunes, n'a pu s'entraîner en fin d'après-midi sur le terrain annexe du stade de Bata faute d'éclairage. Gyan a été blessé à la hanche après un contact avec le gardien de la Guinée en quart de finale (3-0) dimanche dernier et n'a pas participé à la demi-finale. En son absence, l'attaque était menée par Jordan Ayew et Appiah, avec Andre Ayew et Atsu en soutien. Le Ghana s'est entraîné hier samedi à (17h15), avec le premier quart d'heure ouvert à la presse.