Plus de 15.400 personnes ont été impliquées dans des affaires liées à la drogue en 2014 dont deux tiers sont des personnes sans profession, soit 67,90% du chiffre global. Tels sont les chiffres avancés par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Ainsi, un total de 15.448 personnes ont été impliquées dans des affaires liées à la drogue en 2014, dont 10.648 sont sans profession, 2.218 sont des employés et 195 des étudiants. Parmi le total des personnes impliquées et interpellées, il a été recensé 183 étrangers dont 72 Nigériens, 40 Maliens, 21 Marocains et 2 Français, alors que 398 mis en cause sont en fuite. 42,50% des personnes impliquées sont âgées de 26 à 35 ans, 32,52% sont âgées de 19 à 25 ans alors que 1,32% ont moins de 18 ans. La « totalité » des quantités de résine de cannabis saisies, qui représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie, provient du Maroc, a révélé, hier, le directeur général de l'ONLDT, Mohamed Benhalla. « La résine de cannabis, qui représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie, provient du Maroc, c'est connu universellement », a indiqué Benhalla, à l'APS, précisant que l'Algérie demeure « un pays de transit ». En outre, plus de un million de comprimés de substances psychotropes ont été saisis en Algérie en 2014, soit une baisse de 10,66% comparativement à 2013. Au total 1.050.612 comprimés de substances psychotropes de différentes marques ont été saisis en 2014 contre 1.175.974 en 2013. La résine de cannabis représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie avec plus de 182 tonnes en 2014 contre 211 en 2013. Soit une baisse de 13%. Un recul dû au renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières. Selon Mohamed Benhalla, les substances psychotropes saisies démontrent que les trafiquants de drogue les font transiter par les pays du Sahel passant par les frontières sud du pays à destination de l'Europe. Selon lui, une partie de ces substances transitant est destinée à la consommation locale. Dans ce contexte, le même responsable a fait savoir qu'un dispositif important est en cours pour réduire la demande de la drogue, particulièrement par les moyens de vulgarisation et de sensibilisation.