L'enveloppe initiale de 195 millions de dinars dégagée pour la rénovation de cette infrastructure et de l'hôtel Tidekelt d'In Salah s'est avérée insuffisante, ce qui a poussé les pouvoirs publics à accorder un premier avenant, selon lequel ce montant sera destiné à la rénovation de l'hôtel Tahat seulement, y compris l'étude pour qui une somme de 40 millions de dinars a été accordée. « Ce projet prévoit la réhabilitation d'un lot de 40 chambres, la construction de 30 chambres pour le personnel et du siège de la direction générale », a précisé Ouyahia. Constatant que l'enveloppe n'est pas suffisante, l'EGTT a demandé une autre rallonge. « Un deuxième avenant a été signé avec le Trésor pour débloquer 960 millions de dinars dont 40 millions pour l'étude », a-t-il expliqué. La signature de cet avenant a carrément modifié le projet. « Il a fallu refaire l'étude car il était question d'une rénovation partielle, mais là, il s'agit de la rénovation de toutes les structures de l'hôtel », a-t-il souligné. Le nouveau projet prévoit la diminution du nombre de chambres et l'agrandissement de leur superficie de manière à ce qu'elles répondent aux normes internationales. L'hôtel passera ainsi de 140 à 108 chambres. Cette opération prévoit aussi la réhabilitation et l'équipement de la réception, du restaurant, de la cuisine. Le premier appel d'offres lancé en 2012 a été infructueux. Un deuxième avis d'appel d'offres a été lancé en juillet 2013. Sur les cinq offres reçues, la commission d'évaluation n'en a retenu qu'une seule. Les enquêtes effectuées ont révélé que les entreprises étrangères ayant soumissionné n'avaient pas la capacité de réaliser ce genre de projets. L'ouverture des plis s'est déroulée en septembre 2014 et le projet a été confié à une entreprise espagnole. Cependant, l'offre de cette entreprise ne convient pas au montant alloué au projet. « Nous leur avons adressé une correspondance vu que le montant qu'ils ont proposé représente le double de l'enveloppe allouée. Nous avons tenu un conseil d'administration et décidé de différer certains lots à une deuxième phase, comme la station d'épuration », a expliqué le DG. Interrogé sur le manque d'engouement de la part des entreprises algériennes et étrangères pour ce projet, Ouyahia avance trois raisons. « Au début, les entreprises ont exprimé des réserves sur la situation sécuritaire dans la région, pensant que Tamanrasset se trouvait au Mali ou au Niger. Elles voulaient aussi ramener leur main-d'œuvre. Ce que nous avons refusé, conformément à la réglementation nationale qui exige que 50% de la main-d'œuvre soit locale. Il y a aussi la réticence en raison du montant jugé faible », explique-t-il.