La célébration, hier, à Alger, de la journée mondiale de la langue maternelle a été l'occasion pour le Haut-Commissariat à l'amazighité et le ministère de l'Education nationale de signer un accord de partenariat. La cérémonie, qui s'est déroulée dans les espaces du nouveau cinéma El Kheyyam, a été présidée, du côté du ministère de l'Education, par Mme Nouria Benghebrit, et du côté du HCA, par son premier responsable, Si Hachemi Assad. La signature du partenariat entre le HCA et le ministère de l'Education a été l'occasion pour l'installation d'une commission mixte chargée d'évaluer l'enseignement de tamazight et de trouver les moyens de sa généralisation. Les membres de cette commission, sept de chaque organisme, se sont donné rendez-vous dans deux semaines pour dégager les actions à entreprendre. Selon Zahir Meksel, enseignant de tamazight à Bejaïa, « la commission va étudier les causes du ralentissement de l'enseignement de la langue amazigh ». De 16 wilayas, elle est passée à 11. Abassi Brahim, inspecteur général de la pédagogie au ministère de l'Education nationale, a fait savoir que la commission va s'engager à l'élargissement de l'enseignement de la langue amazigh. Lors de son intervention, la ministre de l'Education nationale a qualifié la journée de « moment historique », en mettant en valeur l'enseignement de la langue amazigh qui est « non seulement une culture mais aussi le reflet de notre patrimoine civilisationnel ». Si Hachemi Assad, le secrétaire général du HCA, se dit confiant dans la généralisation progressive de l'enseignement de tamazight au niveau national. Il espère, dans un premier temps, l'élargir à 24 wilayas, et dans un second, le généraliser à l'ensemble du pays. Son optimisme, il le tient de la tournée nationale qu'il a effectuée l'année dernière. « D'est en ouest, du sud au nord, il y a un désir affiché par les populations d'apprendre la langue amazigh », relève-t-il. Si Hachemi Assad envisage la perspective de l'enseignement de la langue amazigh en dehors de nos frontières, notamment en France, au Canada et en Egypte. Outre l'installation de la commission mixte, la rencontre a vu le jumelage de deux établissements scolaires, celui de la ville de Khroub (Constantine) et celui des Ouacifs (Tizi Ouzou). Cette localité a animé cette journée par la représentation de la chorale du collège Bou-Abderrahmane. Dans ce spectacle, la jeune Sandra Hamaïdi, elle-même originaire des Ouacifs, a joué de la flûte un émouvant morceau du regretté Cherif Kheddam. Un film d'animation réalisé exclusivement par les élèves du collège de la ville de Boussemghoune (wilaya d'El Bayadh) a été également projeté.