Préoccupation majeure, les changements climatiques suscitent l'inquiétude de la communauté internationale. Le phénomène n'épargne aucun continent, aucun pays. Comment y faire face a toujours été la question posée. Intervenant au Forum international organisé en France sous le thème « Agriculture et changements climatiques : quel rôle pour les politiques publiques ? », le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, a indiqué que la question des changements climatiques s'impose désormais dans les agendas internationaux. Pour lui, l'adaptation aux changements climatiques étant, pour l'heure, la seule réponse « réaliste » et « réalisable » à donner à ce phénomène. Raison pour laquelle il a insisté sur la nécessité de « renforcer » la cohérence des stratégies nationales mises en œuvre avec les efforts qui sont déployés au niveau mondial. Le renforcement des capacités de mobilisation de la ressource en eau et l'utilisation économe et rationnelle de cette dernière, la lutte contre la dégradation des terres et contre la régression du couvert forestier et végétal constituent, selon lui, des éléments essentiels de cette stratégie au niveau local. Nouri a déclaré qu'en Algérie, les changements climatiques ont pour conséquence une extension de l'aire des régions arides et semi-arides ainsi qu'une dégradation plus rapide du couvert végétal et des sols et, donc, une progression de la désertification. Il a précisé que la stratégie d'adaptation mise en œuvre pour l'Algérie se déploie à plusieurs niveaux. Il a avancé que le plan d'action national de lutte contre la désertification, qui a été mis en œuvre, vise à renforcer « nos capacités techniques » permettant le lancement d'alertes précoces de sécheresse afin de permettre aux populations locales l'accès à l'information et de participer effectivement à cette lutte. Le ministre a relevé que le plan national de reboisement, qui s'inscrit dans le cadre du protocole de Kyoto, constitue un « volet important » de la politique de protection de nos ressources naturelles. Il a souligné que le projet de « Barrage vert » qui s'étend sur 1.200 km, réalisé par l'Algérie au début des années 1970, illustre parfaitement la prise de conscience des menaces pesant sur les ressources naturelles et la volonté de combattre avec vigueur ce phénomène.