L'Algérie appelle les pays développés à tenir leurs engagements relatifs à l'évolution de l'agenda de la négociation climatique internationale, lit-on dans un document du Centre de développement des entreprises renouvelables (CDER), rendu publique à l'occasion de réunion de la 40é session, à Bonn (Allemagne) des organes subsidiaires. Lors de la réunion qui se tient du 4 au 15 juin dans le cadre de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques regroupant 195 pays, dont l'Algérie, la délégation algérienne a invité les pays développés à "tenir leurs engagements dans le cadre de la Convention onusienne", ajoutant que toute négociation dans le cadre de la plate-forme de Durban (ADP) "doit être menée dans cet esprit". Qualifiée de "processus ambitieux", la plate forme de Durban a pour but de renforcer les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de limiter efficacement l'augmentation de la température moyenne de la planète terre. Elle reconnaît, par ailleurs, que tous les pays doivent faire face de manière "urgente" à la menace grave et potentielle des changements climatiques. "L'élément de la responsabilité commune mais différenciée doit être le cœur de tout le processus. Le travail dans le cadre de l'ADP ne devrait pas traiter uniquement de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais de tous les éléments de la décision (du protocole de Kyoto), qui doivent être abordés de manière équilibrée et intégrée...", a soutenu la délégation algérienne, issue de plusieurs secteurs. Il s'agit notamment de l'adaptation aux changements climatiques qui demeure la "préoccupation principale" pour une grande partie des pays en développement, mais aussi des moyens de mise en œuvre (financement, transfert de technologies et le renforcement des capacités)". En ce qui concerne l'atténuation des changements climatique et l'adaptation au phénomène, l'Algérie qui s'associe à la position du G77 et la Chine, du Groupe africain, du Groupe arabe, ainsi qu'à celle des pays en développement avec des Vues similaires, a rappelé les principes de la Convention et de la "responsabilité historique des pays développés". Ainsi, a-t-on souligné, la contribution des pays en développement à l'effort international doit être déterminé au niveau national en tenant compte des "circonstances et des capacités nationales en adéquation avec le principe des responsabilités communes mais différentiées." "Afin de renforcer les capacités des pays pour faire face aux effets adverses des changements climatiques dont leur impacts sur les pays en développement sont évidents, l'Algérie veut mettre l'accent sur l'importance de renforcer la travail sur l'adaptation dan le cadre de l'ADP", a ajouté la même source. La délégation algérienne a également insisté sur l'importance de traiter l'impact socio-économique des mesures de ripostes et d'assister les pays en développement dans l'effort de diversifier leurs économies. "Le nouveau régime doit prendre en considération ces questions importantes à travers la création d'un cadre institutionnel approprié et à travers des mesures et des actions", selon la vision algérienne.