Alors qu'il a récemment déclaré ne pas croire en la possibilité d'un accord contraignant sur la lutte contre le réchauffement climatique lors du sommet de Cancun, Yvo de Boer, le plus haut responsable climat de l'ONU, rappelle aux pays riches leurs promesses d'aide financière aux États les plus vulnérables. Même si «les temps sont durs» en cette période de crise économique, Yvo de Boer a tenu à rappeler l'urgence du déblocage des fonds prévus dans l'accord de Copenhague pour aider les pays les plus vulnérables à lutter contre le réchauffement climatique. «La priorité pour les pays industrialisés est de débloquer d'ici à 2012 les 30 milliards de dollars sur lesquels ils se sont engagés», a-t-il déclaré. Et le secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies (UNFCCC) d'assurer que, «pour l'ensemble des pays industrialisés, dégager 10 milliards par an pendant trois ans n'a rien d'impossible». L'accord négocié à la dernière minute lors du sommet de Copenhague, en décembre dernier, prévoit une aide de 30 milliards de dollars sur trois ans, de 2010 à 2012, puis une augmentation des fonds pour parvenir à 100 milliards de dollars d'ici à 2020. Le 31 mai, les représentants des 194 pays membres de l'UNFCCC se réuniront à Bonn, en Allemagne, pour deux semaines de discussions visant à préparer la conférence internationale qui se tiendra du 29 novembre au 10 décembre prochain à Cancun, au Mexique. Alors que l'Afrique a menacé de s'opposer à un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique si les pays développés ne tiennent pas leurs promesses, Yvo de Boer qui quittera son poste en juillet espère que la réunion de Bonn permettra de réinstaurer un climat de confiance entre pays riches et pays en développement.