Après un premier mandat (2004-2008) en tant que premier responsable du badminton en Algérie, Messaoud Amine Zoubiri est revenu à la tête de la fédération (FABa) suite à son élection en mars 2013. Il nous parle, dans cet entretien, de la situation de cette discipline et de ses ambitions. Qu'est-ce qui a changé à la FABa depuis votre retour ? Vous savez, même si je n'étais pas à la tête de la FABa durant le précédent mandat, je suis resté à la page de tout ce qui se passait dans le badminton national et international. Je suis à mon troisième mandat à l'Union africaine de badminton. Actuellement, je suis vice-président de l'exécutif de cette instance continentale. Toutefois, le recul que j'avais pris m'a permis de me remettre en cause et revoir certaines choses. Je suis de retour à la tête de l'instance fédérale depuis une année et j'ai tenu à apporter quelques changements, voire une nouvelle vision. Pour cela, j'ai jugé utile d'instaurer une certaine démocratie dans la gestion administrative et technique de la fédération afin de dégager les ingrédients indispensables qui nous permettront d'atteindre les objectifs assignés. Quelles sont les grandes lignes de votre programme ? Il est clair que la formation est le principal garant de l'avenir de n'importe quelle discipline sportive. De ce fait, améliorer la pratique du badminton dans toute l'Algérie constitue l'une de nos priorités. Cela n'est possible qu'à travers l'intensification des stages de formation quantitatifs et qualitatifs afin d'arriver à une pratique plus large du badminton. L'encadrement, qui est aussi essentiel pour le développement de la discipline, n'est pas en reste. Des stages de formation d'entraîneurs et leur perfectionnement sont au programme sans oublier l'arbitrage qui est bien pris en charge en faisant intervenir des experts internationaux afin de garantir le meilleur encadrement possible de nos referees. Et qu'en est-il du badminton algérien à l'échelle internationale ? Après une première expérience internationale en 1999, l'Algérie a beaucoup progressé. La preuve, elle est devenue l'une des meilleures nations de badminton aux niveaux arabe et continental en témoignent les nombreux titres et médailles remportés dans les différentes compétitions, toutes catégories confondues, chez les filles comme chez les garçons. Certes, on n'a pas encore le niveau mondial, mais cela reste encourageant pour progresser et, pourquoi pas, titiller un peu le haut niveau à l'avenir. Le badminton fait-il face à des problèmes qui freinent son véritable essor ? Les problèmes et les entraves existent partout et dans toutes les disciplines sportives. Dans le cas de la FABa, on déplore les difficultés dans l'acquisition du matériel pédagogique qui n'est toujours pas disponible sur le marché national tout comme l'absence d'infrastructures, à savoir une salle spécialisée destinée pour la pratique et la compétition de badminton. Je profite de cette occasion pour adresser mes remerciements au ministère des Sports pour sa précieuse aide pour la bonne gouvernance, ce qui nous a permis de nous conformer à la réglementation.