Dévouement Il fait partie de la première vague qui a lancé le badminton en Algérie. Noureddine Nemla, l?une des pièces maîtresses de l?association nationale, nous dresse un bilan concernant cette discipline. InfoSoir : Où en est l?association nationale dans le développement du badminton en Algérie ? Depuis l?entrée de cette discipline, en 1996, grâce à Ameur Amar, qui préside actuellement l?association, le badminton a gagné du terrain. La preuve : en huit ans d?existence, on est passé de la simple initiation pour faire découvrir le badminton aux Algériens à la participation internationale. On compte progresser davantage, de façon que cette discipline ait sa part d?intérêt chez les Algériens. Justement, le badminton existe chez nous depuis huit ans, mais curieusement, toujours sans fédération? Effectivement, ce sport est géré par une association nationale. Certes, il y a absence de fédération, mais il faut savoir que l?association est affiliée à la Fédération africaine de badminton, à l?Union arabe ainsi qu?à la Fédération internationale de badminton. Nous avons eu des garanties pour qu'après les Jeux olympiques d?Athènes et les Jeux sportifs arabes 2004, l?Algérie dispose désormais de sa propre fédération. Que pensez-vous de la participation algérienne à l?échelle internationale ? Je dirai tout simplement qu?elle est sur la bonne voie. Après une première expérience internationale (championnat arabe juniors) en 1999, l?Algérie est devenue l?une des meilleures à l?échelle arabe et un sérieux prétendant au podium sur le plan continental. Et j?avoue que c?est vraiment un grand acquis pour le badminton algérien. Qu?est-ce qui a fait qu?en si peu de temps, l?Algérie dispose d?une EN déjà performante ? Là, on a eu la chance de prospecter dans l?Hexagone, et c?est ce qui nous a valu la sélection d?une dizaine de joueurs (filles et garçons). Ces jeunes, qui se sont montrés à chaque fois disponibles, ont permis à l?Algérie de récolter ses premières médailles sur le plan arabe. Les joueurs émigrés sélectionnés ont apporté un plus certain, vu le niveau dans lequel ils évoluent en France. D?ailleurs, c?est l?une de nos meilleures satisfactions. Quels sont donc les objectifs du badminton algérien à moyen et long termes ? Tout d?abord, à court terme, on a la 10e édition des Jeux sportifs arabes qui aura lieu en Algérie dans moins de six mois. Dans ces joutes, on vise la première place. A moyen terme, on a les championnats d?Afrique des nations qui auront lieu en 2006, également en Algérie. Il y aura aussi, une année plus tard, les Jeux africains. A long terme, nous allons ?uvrer pour que le badminton algérien accède à un niveau mondial, d?autant plus que nous disposons d?un programme très ambitieux. Parlez-nous des moyens mis à votre disposition, notamment l?aspect financier? Je me rappelle que notre première subvention était de l?ordre de 300 000 DA. Ce montant reste très loin de satisfaire tous les besoins de la discipline. Néanmoins, avec le concours des responsables du MJS et de la DJS, nous arrivons tout de même à nous en sortir.