Le complexe de Bellara, un rêve d'une quarantaine d'années, est devenu depuis jeudi dernier une réalité. Le contrat relatif àl'installation de l'usine, dans le cadre d'un partenariat algéro-qatari, a été signé par Hasnaoui Chiboub, président du conseil d'administration d'Algerian Qatar Solb (AQS), et Gian-Pietro Benedetti, président du groupe industriel italien Danieli, chargé de la construction du complexe. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Celui-ci a indiqué que c'est un « événement important » et un « moment très attendu » par la population de Jijel mais aussi par tous les Algériens. Il a indiqué que le complexe occupe une « place de choix » dans les instructions du président de la République. « Dès mon installation à la tête de ce secteur, le chef de l'Etat m'a instruit d'accorder un intérêt particulier à ce projet », a tenu à rappeler la ministre. Et d'ajouter que « le temps et la conviction ont fini par nous donner raison. Abdelaziz Bouteflika a tenu ses engagements », a-t-il affirmé. En termes de production, le ministre a annoncé que l'usine produira, annuellement, dans une première phase, deux millions de tonnes d'acier pour doubler sa production à l'horizon 2019 au titre d'une seconde phase. Il a affirmé que ce complexe, destiné à répondre aux besoins du pays en matière de produits sidérurgiques, exportera le surplus. Le coût du projet, à réaliser au bout de 20 mois, s'élève à 2 milliards de dollars. Il vise la création de 3.000 emplois directs et indirects. Bouchouareb a insisté auprès des Italiens sur le respect du délai. « Nous ferons le maximum pour honorer la confiance placée en nous par les autorités algériennes », s'est engagé le président du groupe industriel italien Danieli, Gian-Pietro Benedetti. A noter que la délégation ministérielle s'était rendue au port de Djendjen. Sur place, le ministre a inspecté les travaux d'extension du port. Les atouts d'un projet Le parc industriel de Bellara, qui s'étend sur une superficie de 523 hectares, est situé à 40 kilomètres du port de Djendjen, à 45 kilomètre de l'aéroport et à deux kilomètre du chef-lieu de la commune. Le complexe est déjà doté de nombreuses commodités : une digue de protection de l'oued contre les inondations, un réservoir d'eau de 2 millions de mètres cubes, un poste transformateur, des travaux de raccordement sur la voie ferrée, un mur de clôture et un bloc administratif. Ces infrastructures feront l'objet de réhabilitation. Les différents intervenants dans la réalisation se sont engagés à effectuer les travaux d'aménagement dans le strict respect de l'environnement afin d'offrir un paysage industriel cohérent garantissant aux usagers de la zone un cadre de vie de qualité. Point d'inquiétude concernant l'environnement. Le ministre a rassuré que cet aspect a été pris en charge à travers l'établissement d'une étude d'impact. Il a soutenu que le complexe est « ultra moderne » doté d'une technologie « très pointue ». Comme il a fait savoir l'installation prochaine sur le site d'une station de traitement des eaux et d'un système de captage de gaz. « Nous aurons l'impression qu'il s'agit d'une usine de produits manufacturés », a promis le ministre de l'Industrie.