C'est autour de cette question que s'est tenue, hier, à la nouvelle Faculté de médecine de Ben Aknoun, la Conférence nationale des universités, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. La rentrée universitaire 2015-2016 sera caractérisée par un accueil plus élargi en faveur des bacheliers dont le nombre sera probablement en hausse, selon le ministre. D'ailleurs, il a souligné que les universités seront ouvertes aux bacheliers juste après la proclamation des résultats. L'autre caractéristique de cette rentrée est la livraison de nouveaux établissements universitaires et le recrutement de 3.000 enseignants. « Certains établissements dans certaines wilayas ont accusé du retard. J'ai effectué des visites et les responsables de ces projets se sont engagés à les livrer en juillet, au plus tard », souligne le ministre, signalant, dès la prochaine rentrée, l'introduction de formations à vocation nationale, selon les spécificités économiques de chaque région. Il s'agit notamment de la fabrication mécanique à Constantine, l'agroalimentaire à Béjaïa et la pétrochimie à Skikda. Il s'agit aussi de corriger les dysfonctionnements dans l'application du système LMD (licence-master-doctorat). « Une commission nationale sera mise en place pour corriger ces dysfonctionnements », précise-t-il, signalant qu'une nomenclature des filières simplifiée et visible a été transmise à tous les départements ministériels pour faciliter l'intégration des diplômes LMD aux grades de la Fonction publique. En outre, un catalogue des offres de formation universitaire est en cours de finalisation et sera diffusé dès la prochaine rentrée à l'intention des étudiants, des opérateurs socio- économiques et à l'Agence nationale de l'emploi. Le ministre a fait part, par ailleurs, de l'ouverture de quatre écoles de formation de formateurs, à Bechar, Ouargla, Sétif et M'sila, en coordination avec le ministère de l'Education nationale. De même qu'il a annoncé, après l'approbation du gouvernement, de la création de l'Académie des sciences et de la technologie, un espace qui sera autonome, animé par de hautes compétences. Le statut de l'académie est déjà élaboré et fera l'objet d'un décret présidentiel. « Dès que la statut sera fixé, on procédera à la constitution du noyau fondateur d'une cinquantaine d'académiciens. Leur sélection se fera selon des critères bien déterminés par un jury international composé de représentants de prestigieuses académies, notamment de Suède, de France, d'Italie, des USA. Seules les candidatures de qualité seront retenues », affirme-t-il, indquant que l'ancienneté n'est pas un critère déterminant.