Les entreprises étrangères qui ont participé à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest et « raté » certains tronçons sont sommées de faire les réparations nécessaires et à leurs frais. C'est ce qu'a affirmé, hier, au forum d'El Moudjahid, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, précisant que « techniquement, on ne peut pas être trompé par les entreprises étrangères ». C'est ainsi que les équipes techniques ont détecté des défaillances ou ce que le ministre qualifie de « vices cachés » du côté Est comme du côté Ouest de l'autoroute. Il a relevé que 61 km de l'autoroute Est et 100 km du côté Ouest (Tlemcen, Oran et Relizane) nécessitent des réparations. « La réparation du tronçon Bouira-Lakhdaria est toujours en cours mais a pris du retard car nous avons exigé une étude spécifique du site », précise le ministre Pour ce qui est du droit de péage, Kadi assure que non seulement le tarif n'est pas encore fixé mais qu'en plus, il ne peut pas l'être en ce moment. « Le gouvernement a son mot à dire sur cette question vu les sommes colossales qu'il a dégagées pour la réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Une évaluation financière est nécessaire pour déterminer le tarif du droit de péage », explique-t-il. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il sera appliqué à partir de 2016, le temps que les infrastructures nécessaires soient mises en place, la clôture, entre autres, de l'autoroute dont l'entretien coûte actuellement 3 milliards de dinars. « Ce coût sera doublé après l'application des droits de péage. Nous allons améliorer également la signalisation. De nouvelles aires de repos seront ouvertes ainsi que des stations-services », dit-il. Afin d'éviter les éboulements tel celui enregistré sur la route Aokas-Bejaïa et qui a fait sept morts, le ministre affirme que des études sont lancées et effectuées par des experts algériens et étrangers pour passer au crible cette zone touchée par des glissements de terrain provoqués par les intempéries, les incendies et les secousses sismiques. « Des dispositions ont été prises pour évaluer et recenser les endroits fragilisés », fait-il savoir. Pour ce qui est des nouveaux projets dans le secteur, Kadi a annoncé une enveloppe financière de 4.140 milliards de dinars pour le programme quinquennal 2015-2019, dont 550 milliards pour la réalisation de ports, 43 milliards pour la construction d'aéroports et 18 milliards pour d'autres infrastructures. Le ministre a annoncé également 18 milliards de dinars pour le goudronnage de 900 km de route entre Bordj Badji Mokhtar et Adrar. Kadi a signalé, à cette occasion, que le secteur ne peut pas, comme c'est le cas pour l'habitat, baisser le volume d'importation des matériaux de construction.