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Le président Bouteflika préside une réunion consacrée à l'agriculture et au développement rural : Asseoir les fondements d'une croissance agricole soutenue
M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'agriculture et du développement rural. L'exposé présenté par le ministre a porté sur les résultats de l'année 2009 et la projection du programme quinquennal 2010-2014. Les actions de recentrage opérées pour le renouveau agricole se sont articulées autour de : - l'identification des objectifs et le lancement des programmes opérationnels d'intensification des filières stratégiques (céréales, viandes, lait, légumes secs, pomme de terre, etc.), - l'élaboration et le lancement des programmes de renforcement du potentiel productif agricole (semences, plants et géniteurs, économie de l'eau, résorption de la jachère), - la promotion d'un environnement sécurisant et incitatif et la régulation des produits agricoles, - la modernisation de l'administration, de l'encadrement technique et des services de puissance publique. Pour le renouveau rural, les actions entreprises ont concerné la préparation et le lancement de programmes qui visent : - la préservation, l'extension et la valorisation du patrimoine forestier national (4,7 millions d'hectares), - la protection des bassins versants (3,5 millions d'hectares), - la lutte contre la désertification (20 millions d'ha), - la conservation des écosystèmes naturels. Les actions de recentrage ont également concerné les moyens d'intervention du secteur, par leur mise en synergie et/ou réorganisation, à travers notamment le renforcement des moyens nécessaires à la régulation des produits agricoles de large consommation. La campagne agricole 2008-2009 a été marquée par des résultats positifs, dans la plupart des filières, à la faveur d'une pluviosité qui, à quelques rares exceptions, a été bonne pour l'ensemble du pays, mais aussi grâce à des mesures d'encadrement et d'incitation. Le taux de croissance de la production agricole de 2009 reflète le caractère exceptionnel de cette dernière. Cette forte croissance a été tirée principalement par les productions suivantes : - les céréales dont la production se situe à près de 60 millions de quintaux contre 17 millions de quintaux en 2008, - les olives dont la production a atteint 4,91 millions de quintaux contre 2,5 millions de quintaux en 2008, - les agrumes dont la production est passée à 8,5 millions de quintaux contre 6,97 millions de quintaux en 2008, - les fourrages dont la production est passée de 19,5 millions de quintaux en 2008 à 40 millions de quintaux en 2009. La plupart des wilayas atteindront, voire dépasseront, pour cette campagne, les objectifs fixés dans leurs contrats de performance 2009-2014. En même temps, des opérations de protection des ressources naturelles, de lutte contre la désertification, de modernisation des villages et des ksour, de diversification des activités économiques en milieu rural et de promotion du patrimoine rural matériel et immatériel, ont été menées. Les premiers résultats atteints courant 2009 laissent entrevoir une action structurée qui consolidera la mise en synergie des différents efforts en milieu rural, notamment au niveau communal et infra communal, ces opérations iront s'amplifiant dans le cadre des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Intervenant à l'issue du débat sur ce dossier, le président de la République a souligné la nécessité de «relever le défi de la sécurité alimentaire», rappelant à cet égard «les importantes mesures arrêtées en février dernier au bénéfice de ce secteur, qu'il s'agisse de l'effacement de la dette des agriculteurs et éleveurs» pour plus de 40 milliards DA ou qu'il s'agisse de multiples encouragements à la production agricole et à l'élevage, d'un coût annuel de 200 milliards DA. «Les bons résultats des moissons de cette années nous encouragent à poursuivre dans cette voie et à apporter tout le soutien public requis notamment aux productions stratégiques telles que les céréales, le lait, et les viandes», a ajouté le président Abdelaziz Bouteflika, notant que «les conditions sont réunies pour engager un développement structurel à même d'asseoir les fondements d'une croissance agricole soutenue et un développement durable du monde rural». Après avoir invité le gouvernement à «poursuivre et renforcer, dans le cadre d'une politique de renouveau rural dynamique, les actions de modernisation de l'agriculture et de réserver la même attention à la prise en charge des petites exploitations agricoles et d'élevage, notamment au niveau des zones de montagne, des steppes et des oasis», le président de la République a mis l'accent sur la nécessité d'assurer une utilisation rationnelle et une valorisation des ressources en eau pur l'irrigation des terres agricoles à l'effet de sécuriser un niveau acceptable de production. Poursuivant l'analyse de l'évaluation du secteur, le président Bouteflika a insisté sur «la nécessaire et totale mobilisation des compétences spécialisées des universités pour mettre leur savoir-faire au service du développement de l'agriculture». «Compte tenu du constat que le développement ne peut être durable que s'il touche toutes les zones sans exclusion», le président Bouteflika a insisté sur l'intérêt qu'il convient d'accorder à la formation et à l'implication des jeunes dans les économies du développement durable. «C'est en changeant l'image du monde rural, en développant les techniques et les technologies modernes et en assurant une formation continue que les jeunes s'impliqueront davantage dans le monde rural, participeront à son développement et l'apprécieront comme étant synonyme de progrès, d'avenir et de potentialités à découvrir et à valoriser», a souligné le président Bouteflika, avant d'instruire le gouvernement de mobiliser les collectivités locales pour le succès du programme de renouveau rural. Le chef de l'Etat a également saisi cette occasion pour charger le gouvernement de consolider un ensemble de mesures destinées à concourir au renouveau agricole à savoir. En premier lieu, la finalisation du dispositif juridique encadrant l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, avec la loi sur la concession agricole. «Ce texte devra compléter la loi d'orientation agricole, stabiliser l'exploitation du foncier agricole propriété de l'Etat, et sécuriser l'agriculteur dans le cadre d'une concession claire», a indiqué le président de la République. En second lieu, le renforcement des espaces de concertation et de coordination avec les agriculteurs et les éleveurs, notamment dans le cadre des chambres régionales et nationale de l'agriculture et les autres partenaires sociaux. «C'est par le biais de tels espaces que le monde rural sera davantage associé à la modernisation de l'agriculture et de l'élevage, ainsi qu'à l'amélioration de la régulation au bénéfice des producteurs et des consommateurs», a ajouté le chef de l'Etat. En troisième lieu, la dynamisation de la formation dans les filières agricoles, afin de mieux encadrer les travailleurs de la terre et les éleveurs, moderniser leurs techniques agraires et pastorales, économiser l'eau, et augmenter les rendements. «En offrant des opportunités de création de revenus et d'emplois, le programme de renouveau rural vient compléter les importants efforts investis par l'Etat dans les différents segments du développement humain à travers le monde rural, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, du logement, ou de l'accès à l'énergie, autant d'efforts qui vont dans le sens d'une réduction sensible de l'exode rural vers les villes», a conclu le président de la République.