Dans une déclaration à la presse à l'issue de la réunion, le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales Merabti Abdelhalim a indiqué que l'objectif principal de la commission « est d'examiner les demandes d'invalidité et d'œuvrer à lever tous les obstacles que rencontrent les gardes communaux ». Il a souligné à ce propos que « plus de 8.000 dossiers ont été déposés au niveau des services de la sécurité sociale, 4.000 ont été acceptés, 3.000 rejetés et 506 demandes sont en cours d'examen ». Il a précisé que les gardes communaux souffraient d'autres maladies qui ne sont pas inscrites sur la liste des maladies professionnelles, affirmant qu'un décret a été promulgué pour la prise en charge de toutes les maladies résultant de l'exercice de cette profession. Il a en outre précisé que cette commission récemment créée est également composée de représentants du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) ainsi que des représentants de la garde communale. Merabti a rappelé par ailleurs qu'il a été répondu pratiquement à toutes les revendications des gardes communaux à l'exception de certaines qui sont en cours d'examen dont celle liée aux agents radiés pour des raisons « non objectives ». Le responsable a rassuré les concernés en leur rappelant qu'une commission a été installée chargée d'étudier leurs dossiers. Il a annoncé qu'une deuxième réunion se tiendra très prochainement en présence de représentants des agents de la garde communale. Le dossier relatif à la carte Chifa a été évoqué par Merabti qui a affirmé que « les modalités permettant aux gardes communaux de bénéficier d'une assurance à 100% sont en cours d'examen », précisant que cette question exigeait l'intervention des autres secteurs ministériels. Les revendications auxquelles le ministère de l'Intérieur a répondu concernent notamment le dossier de la retraite proportionnelle exceptionnelle qui permet aux gardes communaux de bénéficier de ce type de retraite après 15 ans de travail quel que soit leur âge tout en gardant les droits acquis, les indemnités des heures supplémentaires, l'augmentation de l'indemnité de risque et d'obligation, de la prime de panier et de la prime du sud. Le représentant des gardes communaux, Mellal Amar a précisé que les revendications non encore satisfaites sont la carte Chifa, le microcrédit et le problème de logement. Il a démenti l'organisation d'un mouvement de protestation affirmant que « cette information est infondée ». « Notre seul souci c'est la sécurité et la stabilité de notre pays qui passent avant nos revendications », a-t-il souligné.