Si au niveau national, le nombre des cas atteints de la tuberculose, qui était de 20.513 cas en 2013 diminue - il était inférieur à 20.000 en 2014 - à Sétif, il n'affiche pas cette baisse. De 1.306 cas enregistrés en 2013, on est passé à 1.396 en 2014. Selon le chef de service de la prévention à la Direction de la santé de Sétif, Koussa El Yamin, la « maladie de la pauvreté » a touché 35,4% d'hommes et 64,5% de femmes ». Et parmi ces cas de tuberculose, 306 cas sont pulmonaires dont 263 à microscopie positive (46,3% d'hommes et 53,7% de femmes) et 1.090 sont extra-pulmonaire (33% d'hommes et 67% de femmes). La répartition des cas de ces tuberculoses extra-pulmonaires démontre, selon le chef de service, que les plus élevées sont la tuberculose ganglionnaire avec 67% et la pleural avec 11,2%. L'incidence de la tuberculose à Sétif est estimée à 18 cas pour 100.000 habitants, ce qui signale qu'on est hors de danger vu que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vise à ne pas dépasser les 24 cas/100.000 habitants. « Mais il faut quand même être très vigilants » a souligné Koussa El Yamin. Nous sommes classés 9e au niveau national. Quant aux communes les plus touchées dans la wilaya de Sétif, il s'agit d'El Eulma, d'Aïn Oulmène et de Aïn Kbira. « Et depuis le début de l'année 2015, environ 195 nouveaux cas ont été enregistrés dont le nombre de tuberculose pulmonaire est entre 20 et 30 » a-t-il ajouté. Selon Koussa El Yamine et le professeur et membre du comité d'experts, Mimouni, les parents doivent prendre cette pathologie très au sérieux et doivent faire vacciner leurs enfants par le bacille de Calmette et Guérin (BCG). « A noter que la malnutrition et les mauvaises conditions de vie jouent aussi un rôle très important dans la propagation de cette maladie. Dans les endroits à l'instar des maisons ou des bus, il faut toujours aérer » suggèrent-ils.