Les cas de tuberculose pulmonaire ont régressé durant 2009. Ainsi, 21 732 cas, toutes formes confondues, ont été recensés à l'échelle nationale. Par contre, c'est la tuberculose extra pulmonaire (qui atteint des organes autres que les poumons tels le cerveau, les ganglions, les os, etc) qui a connu une recrudescence avec 11 118 cas. Soit + de 52% des cas déclarés. Près de 100 93 Algériens sont atteints de tuberculose pulmonaire et 8402 cas de tuberculose à microscopie positive. Ainsi, l'incidence en Algérie est passée de 32,4 cas pour 100 000 habitants en 2001 à 24,5 cas pour 100 000 habitants en 2009. Ces chiffres ont été avancés par Ali Halassa, chargé du programme national de lutte contre la tuberculose au niveau du ministère de la Santé à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. « Cette maladie a sérieusement évolué depuis 1962, d'autant qu'elle est de plus en plus répandue à l'Ouest du pays », a constaté le spécialiste. Dans le cadre du Plan mondial « Halte à la tuberculose 2006-2015 » engagée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), M. Halassa a souligné que l'objectif du ministère de la Santé est d'atteindre une incidence de -25 cas par 100 000 habitants à l'horizon 2015 et d'arriver à -10% chez les enfants. Pour le docteur Bouyoucef, responsable à la Direction de la Santé de la wilaya d'Alger (DSP), 2291 cas de tuberculose ont été enregistrés dans la wilaya d'Alger en 2009. 53% des cas étaient atteints de tuberculose extrapulmonaire qui a prédominance. Selon lui, 90% des cas ont été traités sur une base bactériologique à prédominance ganglionnaire. Mais sur un échantillon de 79 hommes et 20 femmes, les spécialistes enregistrent 66 cas de rechutes. Pour M. Bouyoucef, 70% des tuberculeux sont âgés entre 15 et 44 ans. Alors que pour M. Mesbah, directeur de la prévention auprès du ministère de la Santé, les spécialistes doivent s'engager dans la lutte contre la tuberculose. Pour ce faire, « il est impératif d'assurer la sécurité des approvisionnements en médicaments, ce qui n'est pas le cas dans notre pays. « Nous dépendons du bon vouloir des fabricants », affirme-t-il. S'adressant au parterre de médecins ayant pris part à cette rencontre, M. Mesbah les a invités à améliorer la performance des diagnostics. « Il est urgent de suivre une formation adéquate en matière de prise en charge des malades à travers l'évaluation de la situation et du niveau de fonctionnement des spécialistes du secteur public pour une supervision essentielle permettant d'être au diapason des meilleurs résultats », a-t-il souligné. Pour rappel, 9 millions de nouveaux cas sont recensés annuellement de part le monde alors que deux millions de personnes meurent de la tuberculose tous les ans.