« Je n'insulterai jamais personne. Je ne suis pas rancunier. Djabou s'est mis dans une situation difficile. Pourtant, il vivait bien en groupe. Il s'est fait piéger. Je n'ai aucun problème avec lui, mais je l'ai écarté. Une décision que j'estime nécessaire pour un joueur ayant manqué de respect à sa fédération et à ses coéquipiers », souligne le premier responsable technique des Verts en conférence de presse hier au stade 5-Juillet. Décidé à éplucher tous les cas disciplinaires, l'orateur est revenu également sur les cas Khedaïria (ESS), Soudani (Dynamo Zagreb) et Guedioura (Watford). Pour ce dernier, le technicien français estime : « Il a eu un comportement d'adolescent. Il s'est empressé à lancer un message sur Tweeter pour demander des explications sur sa non-convocation. Il aurait dû faire preuve de retenue. Je l'aurais appelé s'il avait patienté 24 heures. » Au sujet de Soudani, le coach se débarrasse de ses réserves et dira : « Ce joueur a mal apprécié son changement contre la Côte d'Ivoire en Coupe d'Afrique. J'ai eu une explication avec lui. Soudani est assez intelligent, il ne refera plus ça. Et puis, ce joueur souffre d'une blessure. » Le cas du gardien de l'Entente de Sétif, remplacé par Asselah, est analysé comme suit : « Khedaïria n'est pas retenu pour sa situation disciplinaire en club. » Gourcuff ne leur ferme pas toutefois les portes de l'EN annonçant leur probable réintégration avant l'entame des éliminatoires de la CAN-2017. Au sujet de la liste finale des 23 joueurs concernés par les deux rendez-vous amicaux contre le Qatar le 26 mars prochain et Oman le 30 du même mois, l'ancien Merlus remet les pendules à l'heure : « Je n'ai pas convoqué M'Bolhi pour le laisser à la disposition de son club. Zemmamouche, je le connais déjà. J'ai besoin de voir d'autres gardiens à l'instar d'Asselah. Quant à Halliche, je l'ai retenu après avoir eu écho auprès de son club de la non-gravité de sa blessure. » Et d'ajouter : « J'ai convoqué aussi Belaïli, Chafaï et Benlameri, car ces derniers brillent en championnat. Le joueur Chenihi, je le trouve intéressant. Il est peu médiatisé, mais il a le potentiel de jouer dans le haut niveau. » Qualifiant les deux matchs amicaux d'étape importante dans la préparation des prochaines sorties officielles, le conférencier a annoncé que le premier contingent de la délégation algérienne devait rallier hier Doha. Il est composé de l'encadrement technique, médical et administratif. Le deuxième contingent rejoindra aujourd'hui la capitale qatarie. Il est constitué des joueurs locaux (Asselah, Belaïli, Benlameri, Chafaï, Chenihi, Doukha et Cédric). Les joueurs évoluant à l'étranger sont attendus demain pour que le staff technique puisse entamer son travail. L'entraîneur national a affirmé, par ailleurs, avoir entamé la deuxième phase de son travail en vue de préparer la phase finale de la CAN-2017 souhaitant son attribution à l'Algérie. La Cnfédération africaine de football (CAF) rendra son verdict final le 8 du mois prochain. Le Gabon, le Ghana et l'Egypte y sont également candidats. « Fekir ? Beaucoup d'intérêts en jeu » Le dossier brûlant de cette rencontre avec les gens de la plume est celui relatif à l'attaquant lyonnais Nabil Fekir. Ce dernier, retenu dans la liste élargie des 37, avait donné dans un premier temps son accord à Gourcuff avant de se rétracter quelques heures plus tard demandant un temps de réflexion. Il avait finalement opté pour la sélection tricolore. Jeudi dernier, le sélectionneur français Didier Deschamps l'a inclus officiellement dans la liste des 23 en prévision des matchs amicaux contre le Brésil et le Danemark. « Il faut respecter son choix. Ma sortie sur l'Equipe est intervenue pour rétablir la vérité après les déclarations du joueur. Il a subi des pressions, peut-être. En tout cas, la fédération algérienne a été exemplaire dans cette affaire. Elle n'a pas fait de pression sur le joueur », répond Gourcuff affirmant connaître d'autres détails sur cette affaire sans pour autant en dire plus : « J'ai de l'expérience en football. Je sais que des choses se sont passées concernant cette affaire. Il y a beaucoup de détails qui peuvent intervenir en dehors du football. Je ne vais pas m'étaler là-dessus. Une chose est sûre, du côté français, d'importantes choses se sont passées. »