Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a indiqué hier, que lutter contre le terrorisme et rétablir la situation économique étaient parmi les principales priorités de son gouvernement, soulignant que les Tunisiens « resteront toujours debout » pour relever ces défis. « Tout le monde est concerné par le terrorisme qui n'est pas une affaire tunisienne », a indiqué Essebsi dans une interview à Europe 1 et au journal Le Monde, depuis le Musée du Bardo Tunis, affirmant que les Tunisiens savent se défendre et « resteront toujours debout ». Concernant le retour des Tunisiens « soupçonnés de rejoindre des groupes armés en Syrie, et des menaces qu'ils constituent pour la Tunisie », Caïd Essebsi a indiqué qu'« ils sont surveillés », mais « il y a des défaillances », a-t-il dit. A propos de l'avancement de l'enquête sur l'attentat terroriste perpétré, mercredi dernier, au Musée du Bardo, faisant 21 morts, Essebsi a affirmé que les investigations se poursuivent, précisant qu'outre « la loi antiterroriste qui sera votée par l'Assemblée des représentants du peuple, une autre loi devrait être votée pour protéger les forces de l'ordre qui sont aux premiers rangs et payent de leur vie ». « Il n'est pas question de reculer devant le fanatisme. Nous sommes aujourd'hui victimes d'un abus de fanatiques », a-t-il martelé. « Nous allons mettre en œuvre les moyens dont nous disposons pour combattre ce fléau et remettre la Tunisie au travail », a-t-il ajouté. La Tunisie, a-t-il poursuivi, a des défis économiques à relever et « a besoin de crédits et d'investissements ». Cependant, les promesses qui ont été données en la matière, notamment, lors de la réunion du G8 en 2011 à Deauville (France), « n'ont malheureusement pas été réalisées ». Le président tunisien a salué l'élan de solidarité « des pays frères et amis » manifesté au lendemain de l'opération terroriste, affirmant que la Tunisie continuera d'œuvrer sur « la voie de l'instauration de la démocratie ». « Je veux une Tunisie moderne, tournée vers l'avenir », a-t-il conclu.