Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a qualifié, hier, l'accord de paix, paraphé à Alger par les différentes parties maliennes, de « modèle » en matière de paix et de réconciliation. « L'accord conclu à Alger peut être considéré comme un modèle de réconciliation et de paix », a déclaré Keïta à l'issue de son entretien avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. « Pour notre part, nous ferons tout pour tenir nos engagements quant au document paraphé le 1er mars à Alger avec nos frères de la plateforme. Nous sommes optimistes par rapport à nos frères qui n'ont pas encore compris l'urgence pour nous tous d'accepter cet accord équilibré », a souligné Keïta. « C'est un accord qui ouvre des voies nouvelles pour le pays, pour sa reconstruction et pour un Mali en paix, apaisé et réconcilié », a-t-il encore insisté. Le président malien a estimé, en outre, que cet accord « n'est que le début d'un parcours nouveau », car « il s'agit de reconstruire l'Etat malien, rebâtir et développer le pays pour que chacune des parties se sente fière de son appartenance à ce pays ». Affirmant que sa visite d'Etat de trois jours en Algérie a atteint « tous ses objectifs », le président malien a fait observer que la reconstruction du Mali se fera avec « le concours et l‘aide de l'Algérie, des pays voisins et de la communauté internationale ». Il s'est dit également « ému » d'être reçu par le président Bouteflika qui, a-t-il dit, « a toujours porté le Mali dans le cœur ». Il a affirmé, à ce propos, que son pays « ne s'est pas trompé lorsqu'il avait sollicité le président Bouteflika et l'Algérie en janvier 2014 pour abriter les pourparlers intermaliens ». Pour Keïta, le geste de l'Algérie est perçu comme « un devoir et une solidarité agissante envers le Mali ». Tout en renouvelant ses remerciements au président Bouteflika, Keïta a tenu également à rendre hommage au ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, pour son « engagement, sa patience, sa sagesse et son expérience diplomatique » qui ont contribué à la conclusion de l'accord d'Alger.