La nécessité d'aller « vite » vers un « accord solide » entre les différentes parties maliennes a été soulignée, jeudi dernier, à Alger, par le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. « Il faut aller vite vers un accord solide qui nous permette d'avancer (dans le dialogue intermalien) », a affirmé Diop qui a été reçu en audience, en compagnie du ministre malien de la Décentralisation et de la Ville, Osmane Sy, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. En ce sens, Diop a affiché toute sa « confiance à l'équipe de médiation », laquelle a « les mêmes soucis et préoccupations qui nous permettent d'avancer », a indiqué Diop, peu avant la reprise, jeudi dernier à Alger, du 4e round du dialogue intermalien. « Une nouvelle étape du processus de dialogue intermalien sera ouverte pour voir comment nous pouvons finaliser ensemble quelque chose de concret », a indiqué Diop, faisant observer que la partie malienne est venue « déterminée et engagée pour parvenir à un accord ». « Nous sommes conscients des difficultés qui se posent sur ce chemin et l'une d'elles consiste en la situation sur le terrain qui n'est pas encore en notre faveur et qui montre chaque jour que le temps nous est compté », a-t-il fait observer. « Nous sommes venus à Alger discuter avec nos frères et nous nous mettons à leur disposition pour pouvoir travailler avec l'équipe et la délégation gouvernementale », a ajouté Diop. « J'espère discuter avec nos frères pour que chacun donne un peu du sien afin d'arriver à cet accord », a-t-il dit. Il a précisé, en outre, que toutes les consultations qui se sont tenues au Mali, au niveau du gouvernement et de la population, ont eu pour but de recueillir un certain nombre de préoccupations qui permettront d'avancer dans le dialogue intermalien, réitérant son « souhait » de voir ce dialogue aboutir prochainement à un accord. Evoquant la teneur des discussions qu'il a eues avec Lamamra, le ministre malien, qui s'est « réjoui » de retrouver l'Algérie, a exprimé « toute (sa) gratitude à tout le peuple algérien pour l'attention qu'il accorde à la situation au Mali ». « Nous apprécions aussi le travail entrepris par l'équipe de la médiation en soumettant aux parties maliennes un document censé dessiner les contours d'un compromis possible pour nous permettre d'arriver à un accord dans les meilleurs délais », a-t-il ajouté. Tout en faisant part de « l'appréciation et de la confiance » du président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, « à l'endroit de son frère le président Abdelaziz Bouteflika », Diop a indiqué que le Mali « apprécie tous les efforts fournis par l'Algérie », chef de file de la médiation dans le dialogue intermalien. Il a également réitéré ses « remerciements » à l'Algérie pour ses efforts allant dans le sens de « rapprocher tous les membres de la délégation malienne pour aller vers un accord ».