L'Italie a demandé à l'Algérie d'assouplir la règle 51/49 obligeant l'actionnaire étranger à s'associer avec un opérateur local pour tout projet d'investissement à hauteur de 51/49, et ce afin de faciliter l'installation des petites et moyennes entreprises (PME). «Les entreprises italiennes désirant réaliser des investissements en Algérie doivent bénéficier de certaines facilitations afin de mener à bien leurs projets de développement, car le principe de partenariat basé sur la règle de 51% et 49% qui avantage les grandes entreprises notamment de pétrole, handicape les PME et les PMI», a plaidé, hier, l'ambassadeur d'Italie à Alger, Giampaolo Cantini, lors de l'ouverture des travaux de la 5e session du forum d'affaires algéro-italien ouvert au Palais des expositions. En contrepartie, l'ambassadeur a promis que les PME de son pays contribueront à la diversification de l'économie algérienne en participant au renforcement de la base industrielle algérienne». «Nous partageons la volonté du gouvernement algérien en matière de partenariat et de consolidation des relations économiques entre les deux pays et du dépassement du stade commercial, en allant vers un partenariat industriel surtout dans le développement des PME», a-t-il précisé. Giampaolo Cantini a observé que «les officiels et les entrepreneurs italiens reconnaissent l'importance du transfert technologique et du savoir-faire». Pour lui, la contribution des PME italiennes pourrait être efficace si les conditions sont réunies dans le montage de sociétés mixtes ainsi que dans la mise à disposition de zones industrielles dédiées à ce type d'investissement. L'ambassadeur n'a pas manqué de souligner néanmoins que «le gouvernement italien croît aux instruments de facilitation et de développement des PME qui viennent d'être mis en application en Algérie. Mohamed Chami, directeur général de la Chambre algérienne d'industrie et de commerce (CACI) n'a pas manqué de mettre en valeur la présence des entreprises italiennes en Algérie, y compris durant les années de la tragédie nationale. «Les entreprises italiennes étaient à nos côtés durant les années 90», a-t-il ajouté, mettant en évidence la présence de l'ambassade d'Italie et de la compagnie aérienne Alitalia. Le volume des échanges entre Alger et Rome a atteint 16 milliards de dollars en 2008. Un montant dû notamment à la flambée des prix du pétrole. «Pour l'année 2010, la tendance des échanges commerciaux se confirme avec environ 7 milliards de dollars dont 4 pour les exportations algériennes et 3 pour les importations», a indiqué le DG de la CACI.