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“Il n'y a pas un pays dans tout le Bassin méditerranéen qui a des projets comme l'Algérie”
Le directeur de l'Institut italien pour le commerce extérieur , M. Samuele Porsia au quotidien Le Maghreb
Publié dans Le Maghreb le 26 - 01 - 2008

M. Samuel Porsia, directeur de l'Institut italien pour le commerce extérieur "ICE", et aussi responsable du Bureau de la
promotion du commerce auprès de l'ambassade d'Italie, revient dans cet entretien sur les relations économiques liant l'Italie à l'Algérie et le souhait des deux partie de développer un partenariat "gagnant, gagnant", entre les deux pays.
Le Maghreb : Qu'est ce que l'ICE et quelles sont ses missions ?
M. Samuel Porsia : La mission de l'Institut italien pour le commerce extérieur "ICE" est de promouvoir les échanges entre l'Italie, et l'Algérie et surtout promouvoir le "made in Italy" sur le marché algérien.
Le réseau ICE dans le monde est constitué de 115 bureaux dans plus de 195 pays. On est présent en Algérie depuis les années 70. Personnellement, je suis arrivé en 2004 et il existait déjà un marché pour les biens italiens en Algérie. Depuis plus de trois ans que je suis là, je constate que de grandes étapes ont été franchies. En 2006, on a eu, pour la première fois dans l'histoire des échanges commerciaux avec le continent africain, l'Algérie comme troisième marché africain, ex æquo avec l'Afrique du Sud et après la Tunisie.
Comment vous évaluez l'économie algérienne ?
Quand je suis arrivé en 2004, l'économie algérienne était en train de se relancer, petit à petit, et le secteur privé était encore assez frileux. Je peux vous dire qu'en trois ans, le marché algérien est devenu très attractif, principalement, grâce aux revenus des hydrocarbures. Cette attractivité qu'on voit au niveau du marché reflète l'attractivité de tout le pays. De grands travaux ont été lancés afin de moderniser le pays et il y a une grande ouverture vers l'étranger. Je pense que l'étape la plus importante qui a été franchie par l'Algérie, c'est les Accords d'association avec l'Union européenne. Cela a sûrement permis de porter un regard différent par les opérateurs italiens vers l'Algérie. Il faut dire la vérité : le marché algérien pour les opérateurs italiens a été jusqu'en 2004, un marché d'importation de pétrole et de gaz et d'exportation de biens d'équipement. Je crois que le panorama économique actuel est beaucoup plus attractif pour les opérateurs italiens.
L'année 2007 a été marquée par une intense coopération entre l'Algérie et l'Italie. Quel bilan faites vous de cette année ?
Je peux vous dire qu'en tant qu'ICE, on a pratiquement le monopole du commerce extérieur et des initiatives italiennes en Algérie. En 2004, on réalisait une quinzaine d'initiatives par ans quant à 2007, on a dépassé 45 initiatives promotionnelles organisées par l'ICE, dont 80% sont financées par notre ministère du Commerce international. Cela prouve l'intérêt grandissant pour le marché algérien. Ces initiatives sont proposées par l'ICE et elles sont organisées en collaboration avec les associations professionnelles sectorielles qu'on a en Italie, le patronat et les organisateurs de foire. Cependant, nos propositions ont l'accord de toutes ces entités que je viens de citer. L'année dernière on a organisé le 1er Forum économique algéro-italien, avec la venue du ministre du Commerce international,
Mme Bonino et une délégation de 100 entrepreneurs italiens. Ces quatre dernières années, l'Italie organise ce qu'on appelle des missions de système, ça veut dire que l'Institut italien du commerce extérieur, l'Association des banques italiennes et l'Association du patronat, organisent de grandes missions. Les années précédentes, les grands pays dans lesquels on avait organisé ce genre de missions étaient l'Inde, la Chine, le Brésil et la Russie. En 2007, on a voulu mettre l'accent sur l'Algérie, la Tunisie et le Maroc.
Les entreprises italiennes ont décroché plus de 4,5
milliards d'euros de contrats, principalement dans le secteur de l'hydraulique, de l'énergie et des grands travaux. Comment expliquer l'engouement des entreprises italiennes pour ces secteurs ?
Tout d'abord je veux vous signaler une chose. Aujourd'hui, il n'y a pas un pays dans tout le Bassin méditerranéen qui a des projets comme l'Algérie.
Il y a 150 milliards de dollars à dépenser dans les plus brefs délais, afin de moderniser les infrastructures, et cela intéresse toutes nos grandes entreprises de construction. Un marché aussi proche de l'Italie avec cette attraction et ces capacités, on n'en trouve pas tous les jours, ce qui fait que beaucoup de sociétés italiennes se sont tournées vers le marché algérien. Je veux mettre l'accent sur une chose, c'est qu'en 2007, et pour la première fois, ce n'est pas le secteur énergétique qui s'est classé en première place mais c'est le secteur du BTPH. Je rajoute que l'année passée on a décroché des contrats importants dans le secteur de la défense.
En outre, l'année dernière, on a participé à tous les appels d'offres, parce que les opérateurs algériens ont sollicité l'expertise italienne.
Les entreprises italiennes portent un grand intérêt au processus de privatisation lancé par les autorités algériennes, cependant, les résultats n'ont pas toujours été positifs. Qu'est-ce qui freine l'investissement en Algérie ?
Effectivement, beaucoup d'entreprises italiennes sont intéressées par le processus de privatisation des entreprises algériennes.
Je sollicite les autorités algériennes compétentes à faire un effort afin de faciliter ces négociation, qui il faut le dire, souvent traînent des années. Les entreprises italiennes sont intéressées par l'investissement industriel, mais souvent on se retrouve à privilégier des aspects de spéculation foncière ou d'autres aspects qui n'ont rien à voir avec l'aspect industriel. En moyenne, les négociations traînent de deux à trois ans. Souvent, elles n'arrivent pas à aboutir parce que lorsque on est prêt à signer, d'autres obstacles apparaissent.
Par exemple, on ne sait pas à qui le foncier appartient ; on a de nouveaux interlocuteurs avec qui négocier ; on se rend compte que la dette n'est pas celle qui été affirmée et que l'on demande souvent au repreneur de rembourser la dette, ce qui bloque l'intérêt des sociétés italiennes. Les derniers cas que l'ICE a traités sont des cas de sociétés qui, pendant trois ans, faisaient l'objet de négociations et qui se retrouvent, du jour au lendemain, sur les journaux dans un avis sur la société avec laquelle elles négocient, sans que l'on soit informé de l'arrêt des négociations.
Je trouve que les démarches de négociation sont, aussi, laborieuses et manquent de flexibilité. Par ailleurs, il y a le problème du foncier qui pose un sérieux problème aux entreprises, mais on constate qu'il y a la volonté de régler ce problème.

Quel est le montant des investissements italiens dans le secteur productif, en dehors des contrats décrochés ?
Les chiffres publiés par la Banque centrale d'Algérie, indiquent qu'en 2006, on a frôlé les 70 millions de dollars. Ce chiffre concerne l'apport financier réel, qui vient directement d'Italie, pour la constitution de petites PME, qui ont délocalisé en Algérie. Avec le rachat des entreprises privatisées, on dépasse facilement les 100 millions d'euros. Les plus grands investissements productifs se situent dans le secteur de l'énergie, suivi du secteur du plastique et du secteur sidérurgique. Cependant, on a une dizaine de petites entreprises qui font de la production consistante en Algérie.
Une trentaine de chefs d'entreprise italiens, seront lundi prochain en Algérie, peut-on avoir plus de détails sur cette mission ?
Cette mission est une mission d'envergure, car une délégation composée de plus d'une trentaine d'entreprises italiennes qui viennent de la région de Lombardie -la région la plus riche d'Italie- sera prochainement à Alger.
Cette délégation est composée d'entreprises de tous les secteurs confondus ; BTPH, secteur électronique, secteur de l'environnement et d'autres produits de consommation. A 85%, elle est composée de PME qui sont intéressées par le marché algérien. Pour l'instant, ces entreprises viennent pour prospecter le marché. C'est pour cela que nous voulons leur donner une approche avec les acteurs économiques algériens.
On a invité un représentant de l'ANDI, qui va présenter les opportunités d'investissement en Algérie. On a invité aussi le ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Benbada, qui va ouvrir les travaux. De plus, on a appelé les associations patronales, parce que ce qui nous intéresse c'est que ces entreprises ne viennent pas seulement ici pour vendre, mais surtout, trouver de nouveaux partenaires, afin d'établir de nouveaux partenariats commerciaux et industriels.
De ce fait, on a décidé d'assurer des rencontres bilatérales pendant deux jours, le troisième jour, on a opté pour réaliser une mission importante, la première du genre avec le Club de la Mitidja à Blida, par ce qu'il n'y a pas seulement Alger, mais il y a aussi le reste de l'Algérie.
Il y a une deuxième délégation qui vient en même temps, et qui participe dans le cadre du forum d'association algéro-italien. Celui-ci a été instituée lors du premier sommet bilatéral, qui s'est tenu en 2003 et il est présidé par la Chambre italo-arabe du côté italien et de la CACI, du côté algérien.
La coopération énergétique entre l'Algérie et l'Italie a toujours connu beaucoup de stabilité, quelles sont les perspectives de développement de cette coopération ?
Effectivement, on peut dire que la coopération dans le secteur de l'énergie est parfaite.
Je crois qu'avec le développement du Galsi, l'Italie deviendra un partenaire stratégique pour l'Algérie, parce que ce n'est pas seulement l'Italie qui aura besoin du gaz algérien, mais c'est l'Algérie aussi, qui va utiliser l'Italie, pour exporter son gaz en Europe.
A l'heure actuelle, un tiers de nos importations viennent de l'Algérie, elle vont augmenter, car on va arriver probablement à 40% et il y'aura la possibilité que ce gaz arrive dans les autres pays européens. J'espère qu'à travers le secteur énergétique, il y aura des retombées pour tous les autres secteurs.
J'espère pour une région, comme la Sardaigne, qui n'a pas de relations économiques avec l'Algérie, qu'à travers la réalisation des gazoducs, les liens entre le Sud de l'Italie et l'Algérie, vont devenir de plus en plus étroits.
Y aura-t-il une éventuelle commercialisation du gaz algérien par Sonatrach sur le marché italien, et si c'est le cas, quelle serait la réaction italienne ?
- Je ne suis pas au courant d'un tel projet donc je ne peux rien vous dire.
Ça, c'est un aspect plus technique qu'il faut demander au consortium de Galsi. C'est vrai que c'est l'une des questions qui sont en réflexion en Espagne et en Italie. Je sais que Sonatrach est le principal actionnaire du gazoduc Galsi et qu'il va de soit que ce point sera soulevé un jour.
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