« Le plus important est de mettre en œuvre une réforme homogène capable de former l'élite de demain », a-t-il déclaré, hier, lors d'une journée parlementaire sur le thème « la réforme du système éducatif ». Pour lui, ce rôle important est réalisable et nullement un simple slogan. Toutefois, Ould Khelifa a soutenu que la stratégie de l'Etat basée sur la démocratisation de l'enseignement et la garantie de l'égalité des chances dans l'accès au savoir a porté ses fruits à travers les résultats probants enregistrés. Il a ajouté que le processus de la réforme dans l'éducation est continu et n'a jamais été limité dans le temps. De ce fait, il a insisté sur l'impératif de dépasser le « sentiment de culpabilité » et cette tendance à vouloir, « sans le moindre début de preuve », noircir le tableau. Il a indiqué qu'il n'est pas aussi nécessaire de dire que tout est parfait. « Dans tous les systèmes éducatifs, il y a des points qu'il faut consolider et des lacunes à combler. C'est uniquement par cette vision qu'on pourra mettre en place une réforme pérenne à la hauteur des enjeux de l'heure et qui peut être au diapason de ce qui se fait de mieux ailleurs en matière d'éducation et de savoir », a-t-il soutenu. Conjoncture oblige, le président de l'APN n'a pas manqué de s'exprimer sur les grèves qui ont secoué récemment le secteur, estimant que le dialogue reste le seul et l'unique moyen de résoudre les problèmes exprimés. Il a observé que ces crises n'ont pas permis au secteur d'évoluer normalement. C'est pourquoi, il a souhaité l'établissement d'une confiance réciproque entre le ministère et les partenaires sociaux afin de régler les problèmes sans aller vers des actions de protestation de nature à perturber la scolarité des élèves. « Mettre en œuvre une école qui produit de la réussite » Pour la ministre de l'Education nationale, la nouvelle bataille est la mise en place d'une école qui produit de la réussite. Mme Nouria Benghebrit a soutenu que c'est là le vrai challenge à relever. Elle dira que tous les élèves sont capables de réussir pour peu qu'ils bénéficient d'un meilleur cadre pédagogique. De ce fait, elle a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer le rendement scolaire et la formation des formateurs. La ministre a reconnu que les réformes éducatives de 2003 n'ont pas bénéficié de toutes les conditions permettant leur exécution normale sur le terrain. Elle a regretté que le secteur n'ait pas connu de stabilité depuis 2003. « Cette instabilité chronique a eu pour effet, ajoute-t-elle, de perturber la scolarité des élèves. »