Conduites par la championne d'Algérie en titre, Souad Aït Salem, nos dames ont réalisé « une belle course sur un excellent parcours mais quelque peu difficile avec six obstacles naturels », a estimé le chargé des équipes nationales, Abdelkrim Sadou, joint par téléphone. « Même si on s'y attendait, nos seniors dames nous ont tout de même surpris avec une 6e place méritée grâce à une prestation de premier ordre de Amina Bettiche (26e ) devant Nawel Yahi (28e ), Barkahoum Drici (41e ) et Souad Aït Salem (44e ) », a détaillé Sadou en relavant que « c'est un bon retour de nos seniors en compétition mondiale ». Il a ajouté que le plus important pour la fédération, c'est d'avoir cru en ces éléments et de les avoir engagés dans ce championnat du monde dans lequel elles ont démontré qu'il faut compter avec elles. « Avec un peu plus d'expérience de Yahi, l'équipe aurait pu prétendre à un meilleur résultat », a-t-il noté. Par contre, les seniors hommes, qu'on attendait parmi les huit premières nations, sont presque passés à côté de leur sujet avec une 10e place, loin de la 6e qu'ils avaient occupée en 2013 en Pologne. « Les seniors hommes n'ont pas pu faire une course d'équipe. La cadence de la compétition les a contraints à se disperser pour courir en individuel », a analysé Sadou en affirmant que « c'est décevant, mais pas catastrophique » en faisant allusion au classement de Rabah Aboud (31e ), Mounir Miout (44)e , Rabah Khaouas (47e ), Abdelkader Dali (67e ), Mohammed Merbouhi (73e ) et Ahmed Dali (81e ). Pour le technicien, les athlètes, pourtant habitués à courir ensemble, n'ont pas su comment rester groupés au moment des accélérations des Kenyans et des Ethiopiens. La sortie de la sélection des juniors garçons, qui compte trois athlètes sans expérience internationale, a été aussi décevante avec une piètre 14e position et des places individuelles entre la 48e et la 91e . Takieddine Hedeili est entré 48e , Billal Tarebhat 60e, Amazigh Amrouni (66e), Youcef Boulekdaam (75)), Tawfik Bouziane (91)) alors que Menad Lamrani a abandonné. « Nos juniors ont raté le mondial parce qu'ils n'ont pas suivi les consignes de rester regroupés et de s'entraider. Dès le départ, Hedeili a tenté de s'accrocher au peloton de tête, mais il a été vite « étouffé » par les changements de rythme. Dispersés, ils étaient comme perdus dans une épreuve très rapide », a commenté le chargé des équipes nationales qui s'est déclaré « déçu » par l'abandon de Lamrani. « Il était complètement perdu », a-t-il regretté. Pour sa part, Rima Chennah, la seule junior, s'est « bagarrée » comme elle pouvait pour terminer à la 41e place, alors qu'elle pouvait mieux faire, avec une place parmi les 35 premières. « Vers la fin de la course, Chennah a quelque peu baissé de rythme », a constaté Sadou.