Bon nouvelle pour les malades transférés pour des soins en France. Ils n'auront, bientôt, plus à se casser la tête avec les administrations des hôpitaux. C'est la sécurité sociale française qui les prendra en charge pour le compte de la sécurité sociale algérienne. Cette mesure sera applicable après la signature d'une nouvelle convention contractuelle entre les deux parties. C'est dans cette perspective et dans le cadre de la coopération bilatérale que la sécurité sociale algérienne et la sécurité sociale française sont en phase de revoir le protocole d'accord applicable depuis 1980. Jusque-là, trois réunions ont eu lieu entre les deux parties au cours desquelles des négociations ont été enclenchées. La sécurité sociale algérienne demande l'application d'une tarification forfaitaire au profit des assurés algériens malades transférés en France pour des soins. «Nous voulons réajuster le protocole de soins en introduisant une nouvelle close qui se base sur l'application des coûts forfaitaires des soins des malades algériens pris en charge dans les hôpitaux français», c'est ce qu'a expliqué M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale lors d'un point de presse organisé, hier, en marge de la cérémonie de signature d'un protocole d'accord avec l'ambassadeur du Chili portant sur le remboursement des médicaments. Le directeur général de la Sécurité sociale auprès du département de Louh, M. Bourkaib, a fait savoir que les négociations vont bon train d'autant que des convergences ont été exprimées de part et d'autre. Pour le moment, tout porte à croire que la prochaine réunion prévue en 2011 serait la dernière pour conclure cette nouvelle convention. Selon lui, cette démarche a pour objectif de maîtriser les frais de soins à l'étranger. «Les hôpitaux français appliquent un calcul d'épicier s'agissant de la tarification des soins d'un malade étranger alors que pour les Français, ils appliquent le forfait par activité. Nous avons donc demandé d'appliquer cette mesure sur les assurés algériens transférés pour une prise en charge sanitaire», a-t-il souligné avant d'enchaîner que «les hôpitaux tardent à prendre en charge les malades et calculent leur facture selon la journée d'hospitalisation, ce qui alourdit souvent la facture. Ce que nous voulons c'est avoir un prix forfaitaire selon la nature des pathologies sans prendre en compte la durée du traitement». M. Bourkaib a ajouté qu'en cas de signature de cet accord, «c'est la sécurité sociale française qui traitera avec les hôpitaux pour le compte de la sécurité sociale algérienne». Cet accord, précise le même responsable, permettra donc d'instaurer une coordination entre la sécurité sociale algérienne et la sécu française. L'autre point conclu avec les Français concerne la réciprocité dans la prise en charge des ayants droit des assurés. «Si un Algérien exerce en France, la sécurité sociale algérienne prend en charge ses ayants droit qui sont en Algérie et demandera par la suite à la sécurité française le remboursement des frais et vice-versa », a expliqué M. Bourkaib.