La deuxième chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdès a annoncé, hier, le report du procès de l'affaire du colonel Chouaib Oultache, ex-chef de l'unité aérienne de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), accusé de « dilapidation de deniers publics », au 4 mai prochain pour cause d'« absence de nombreux témoins et accusés dans l'affaire ». La deuxième chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdès a reporté le procès de cette affaire de malversations impliquant 24 personnes, dont l'accusé principal Oultache, pour la deuxième fois consécutive après la décision de son renvoi par la Cour suprême suite au pourvoi en cassation de la défense relatif aux peines prononcées contre les accusés par le tribunal de Sidi M'hamed, allant de 3 à 7 ans de prison ferme, assorties d'amendes. Selon l'acte de renvoi du tribunal, les prévenus dans cette affaire sont accusés de « passation de marchés publics en violation de la législation », « dilapidation de deniers publics », « trafic d'influence », « faux et usage de faux », « implication dans la dilapidation et négligence manifeste ayant mené à la déperdition de fonds publics ». Cette affaire, qui remonte à 2007, selon l'acte de renvoi, concerne un marché douteux pour l'acquisition de matériel informatique signé entre la DGSN et la société Algerian Business Multimedia (ABM), révélé au grand jour après l'assassinat, le 25 février 2010, du directeur général de la police, Ali Tounsi, par le colonel Oultache. Les investigations ont révélé, selon la même source, que ce dernier (Oultache) a « usé de son influence » sur la commission d'évaluation technique des offres où il siégeait pour qu'elle choisisse ABM, dont son gendre était actionnaire et directeur général adjoint.