La formation et l'éducation des jeunes entrepreneurs a été, jeudi, lors de la deuxième journée de la première conférence USA-Maghreb sur l'entreprenariat organisée à Alger, au centre des préoccupations des experts magrébins, dont Brahim Benabdeslem représentant de l'Académie algérienne d'entreprenariat. «L'UMA avait annoncé la création d'une université maghrébine d'entreprenariat. Mais elle n'a jamais vu le jour. La faute n'incombe pas aux gouvernements mais aux entrepreneurs qui n'ont rien fait en faveur de ce projet. Un projet qui aurait été bénéfique pour les futurs entrepreneurs et aurait permis d'enterrer les querelles entre les pays magrébins», assure-t-il en rappelant, dans le même sillage, les efforts de l'Algérie en matière de formation des jeunes entrepreneurs, par le biais de l'Ansej, entre autres. «Pour poursuivre cet élan, l'Académie algérienne d'entreprenariat signera le 13 décembre, un partenariat avec Injaz-Arab qui consiste à former et à soutenir financièrement les jeunes entrepreneurs dans la création de leurs entreprises», fait-il savoir. Dans le même contexte, Slim Othmani, président de la Nouvelle Conserverie algérienne, affirme que la reconstruction du Maghreb passe par les échanges commerciaux et par l'entreprenariat. Or, pour cela, il faut que les Magrébins se rencontrent sur le terrain du savoir. « Un savoir qui soit à 100% maghrébin et qui aboutira à un changement de mentalité», estime-t-il. Cela dit, même si nos jeunes entrepreneurs manquent de formation et d'encadrement, soulignent les intervenants, cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont incapables de créer des entreprises et gagner de l'argent. En effet, font-ils savoir, les jeunes Magrébins ont une excellente maîtrise de la technologie ; ce qui leur manque, c'est la maîtrise des marchés, des concepts tels la concurrence et l'effondrement du marché, une éducation en économie.