Depuis plus de vingt ans, les habitants du lotissement Zouaoui, dans la commune de Sidi Moussa (Alger), souffrent du manque flagrant de commodités. Absence de réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'éclairage public... Comme ce quartier, 159 autres lotissements de la wilaya d'Alger, érigés anarchiquement durant les années 90, ont besoin d'une mise à niveau. « Nous avons entamé des travaux d'aménagement dans les quartiers où la situation est plus critique. Je demande aux habitants des autres quartiers, retenus dans le programme d'amélioration urbaine de la wilaya, d'être patients et de nous accorder un peu de temps », a déclaré Abdelkader Zoukh lors d'une visite d'inspection, jeudi dernier, dans certains quartiers de la capitale. Cinq nouveaux lotissements ont vu, à cette occasion, le lancement de projets d'aménagement urbain, dont les travaux portent sur l'amélioration de l'état de la voirie et la création des réseaux d'éclairage public, d'assainissement et d'eau potable, pour une enveloppe globale de 500 millions de dinars. Il s'agit des lotissements des 130 logements à Maqaria, Mimouni 6 (Bordj El Kiffan), Zouaoui (Sidi Moussa), Chaïbia (Ouled Chebel) et Mohamed-Hamdani (Zéralda). Les délais de réalisation vont de trois mois à une année, en fonction de l'importance du site. Zouaoui se remet, enfin, à espérer un meilleur quotidien. Désormais, les engins sont sur le site pour réaliser le terrassement, l'éclairage extérieur, l'alimentation en eau potable, les voieries et les trottoirs. Pour l'élue de l'APC de Sidi Moussa, Houria Darbida, « c'est la première fois que les autorités de la wilaya se penchent sur l'amélioration urbaine ». Selon le wali, « si cette réhabilitation a tardé ce n'est pas par manque d'argent, mais en raison de l'absence de bureaux d'études et d'entrepreneurs sérieux et compétents ». 50 milliards de centimes ont été débloqués par la wilaya pour l'aménagement de six lotissements. Par ailleurs, le wali a inspecté le projet d'aménagement urbain à la cité des 193 logements de Baba Ali, dans la partie relevant de la commune de Ouled Chebel, où les travaux ont enregistré un taux d'avancement de 30%, selon l'entreprise de réalisation. Les habitants ont profité de la visite du wali du wali pour soulever le problème des odeurs nauséabondes dégagées par l'oued Mezgheni. Une étude est prête depuis deux ans pour la prise en charge de ce problème, mais les travaux, qui nécessitent une enveloppe de 500 millions de dinars, n'ont pas été engagés à ce jour, faute de financement, a expliqué, à l'APS, le directeur de wilaya des ressources en eau, Smaïl Amirouche.