Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTic) se déclinent de plus en plus comme un créneau porteur emballant les jeunes entrepreneurs algériens, présents en force au 24e Salon international des technologies de l'informatique, de la bureautique et de la communication (Sicom-2015). A la tête d'une jeune entreprise, la City Lab, Kahlane Nadjib a choisi, il y a trois ans, de se lancer dans le domaine de la maintenance approfondie informatique (ordinateurs portables et tablettes), précisément pour combler un déficit chronique en la matière, affirme-t-il à l'APS. Ce jeune ingénieur en électronique compte saisir cet espace dédié aux professionnels pour renforcer sa réputation qu'il affirme être « bien assise ». Lancée au moyen de fonds privés, la City Lab emploie présentement 26 personnes, dont une majorité d'ingénieurs en électronique et en informatique. « Nous proposons tous types de réparation avec des outils sophistiqués et identiques à ceux que l'on pourrait trouver dans les pays développés. C'est que nous tenons à offrir une qualité de service irréprochable en ne lésinant pas sur les moyens », explique l'exposant. Pour mieux présenter aux visiteurs du Sicom sa jeune start-up, il a choisi de « déplacer » une partie de l'atelier de celle-ci sur le stand qu'il occupe aux côtés d'autres exposants spécialisés dans la thématique du salon. S'exprimant sur la question de la maintenance informatique, le jeune promoteur déplore le manque de main-d'œuvre qualifiée et se dit sceptique quant aux offres « douteuses » des entreprises proposant les mêmes services. « La majorité des boîtes qui existent sur le marché font dans le bricolage et ne se soucient guère d'offrir des prestations de qualité », fait observer Kahlane, soulignant que 95% de ses clients sont des revendeurs. Encouragé par le développement de la téléphonie mobile en Algérie, le spécialiste en électronique envisage d'élargir son activité pour intégrer la maintenance et la vente des smartphones. « Pour peu que l'on trouve des associés qualifiés en la matière », espère-t-il. La sécurisation des données, un thème d'actualité Le directeur de Netissime Algérie, Hichem Boulahbal, s'est spécialisé, quant à lui, dans le data center et le cloud, à savoir l'assistance en digitalisation des entreprises, clarifie-t-il. « Il s'agit de leur offrir les outils nécessaires pour gérer leur système informatique à travers des plateformes avec un libre accès à internet, sans pour autant disposer d'un matériel coûteux », ajoute-t-il. Soulignant que ces services s'adressent aussi aux particuliers, le jeune gérant se félicite que sa start-up, lancée il y a à peine 8 mois et employant 8 salariés, soit la seule en Algérie à présenter ce type de services, dont une partie est hébergée en France. La micro-entreprise assure, en outre, la sécurisation des données informatiques pour le compte de la Radio algérienne dont elle héberge le site internet, note son gestionnaire, précisant que cela consiste en la mise en place d'un système « crypté qui lui permet d'accéder et de publier ses données sur un flux sécurisé et crypté empêchant toute intrusion ». La sécurisation des données s'inscrit précisément dans la thématique de la 24e édition du Sicom, placée sous le slogan « Maintenance informatique, mobilité et sécurité des données ». A travers sa jeune entreprise, Boulahbal a le sentiment de contribuer à la modernisation, la numérisation et la rentabilisation des entreprises, tout en assurant une économie de coûts. Lancée en 2012 également sur des fonds personnels, Mini Prix est une start-up spécialisée dans la vente des ordinateurs, tablettes, téléphones et autres accessoires informatiques. Employant 25 personnes, dont une majorité de jeunes diplômés dans les domaines de l'électronique et de l'informatique, l'entreprise naissante se distingue surtout pour avoir ciblé également le marché de la sécurité électronique. « Nous vendons tous types d'appareils électroniques, alarmes, caméras de surveillance, pointeuses... Cela étant, nous transformons le bien en service dans la mesure où nous offrons des services », explique le gérant de Mini Prix, Abdelkader Issaâd. Le jeune entrepreneur, qui ambitionne de se développer, plaide pour un dispositif réglementaire moins « contraignant » s'agissant notamment de l'acquisition du matériel informatique mais également pour une formation spécialisée d'ingénieurs plus « pragmatique ». « Il n'y a pas assez d'universités ni d'instituts qui dispensent une formation actualisée et véritablement sur le terrain », regrette-t-il en guise de conclusion.