Photo : Fouad S. La wilaya d'Alger poursuit son programme de relogement des familles habitant des logements insalubres ou des bidonvilles. «La treizième opération aura lieu entre le 10 et le 15 décembre», nous a confié, hier, Mohamed Smaïl, directeur du logement. Cette opération qui devait avoir lieu la fin du mois de novembre a pris un léger retard du fait que beaucoup de dossiers présentés par les citoyens étaient incomplets, ce qui s'est répercuté sur le travail des commissions installées au niveau des daïras. Selon M. Smaïl, la même situation est constatée dans tous les sites concernés par cette étape du programme en l'occurrence les cités Diar Echams, Diar El Baraka, les Palmiers, les chalets et les bidonvilles des alentours d'Alger. La seconde cause du retard est liée aux examens scolaires du premier trimestre. Comme les autorités ont décidé de ne pas perturber la scolarité des enfants, ils ont décidé d'attendre jusqu'à la fin des épreuves et permettre aux citoyens de compléter leurs dossiers. Résultat, au lieu des 350 familles de Diar Echams, Diar El Baraka ou les Palmiers, on assistera au relogement de plus de 500 familles de plusieurs sites. «Ça pourrait aller jusqu'à 800 familles. On veut atteindre le chiffre de 10.000 logements distribués avant la fin de l'année telle qu'annoncé par le wali d'Alger au mois de mars dernier», a assuré le directeur du logement de la wilaya d'Alger. «Le travail continuera jusqu'à l'éradication totale de l'habitat précaire dans la capitale. Il ne faut pas que les citoyens concernés par ce programme focalisent sur la date de la fin de l'année, ce n'est qu'un cap», a-t-il ajouté. Pour rappel, le relogement ne concerne que les familles recensées en juin 2007. Des enquêtes ont été réalisées par les services administratifs et sécuritaires. Toutes les familles recensées et qui n'ont pas de logement sont concernées par ce vaste programme. Dans le plan quinquennal (2010-1014), 35 mille logements sont destinés à cette catégorie alors qu'une bonne partie des 40 mille ménages recensés ont déjà été relogés (environ 9 mille depuis le mois de mars dernier).Au sujet des familles qui ont été récemment transférées de la Casbah vers des logements préfabriqués, M. Smaïl a indiqué qu'elles ne sont pas programmées dans le cadre de cette 13e opération. «Elles le seront plus tard», a-t-il affirmé. Tout se fait selon un programme bien tracé consistant à éradiquer les habitations insalubres d'Alger. Pour éviter que d'autres familles ne viennent s'installer dans les sites désertés, tous les baraquements sont immédiatement rasés. Les sites de chalets sont, par contre, mis sous surveillance par la Sûreté nationale et les gardes communaux. Leur démantèlement n'a pas encore eu lieu. Ces mesures sont prises parce que les espaces récupérés serviront à doter les quartiers de voisinage d'espaces verts, d'aires de jeux et de projets d'utilité publique.