La vétusté du bâti, l'ignorance ou le non-respect des règles de calcul et de conception, l'absence de dispositifs de sécurité, la surexploitation des réseaux électriques, la non-conformité des produits, des accessoires, des équipements et des installations sont autant de facteurs qui favorisent les risques d'accidents dans les établissements de santé. « Le sujet est d'une importance capitale pour la sécurité des patients au sein des structures de santé », a estimé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, devant un parterre de spécialistes. A cet effet, il a relevé que l'Etat a mobilisé d'importantes ressources financières pour moderniser les équipements hospitaliers en vue de répondre aux besoins des citoyens et leur offrir des « soins de qualité ». Et de rappeler que la médecine est un métier de service qui doit accorder une importance et une priorité aux patients. « Nous avons les moyens d'agir et de renouveler le matériel ainsi que la bâti et le plateau technique et mettre en place un système sanitaire conforme aux normes dans le cadre d'un travail en amont pour éviter les situations à risque », a souligné le ministre. Le directeur général de l'Agence nationale de gestion des réalisations et d'équipement des établissements de santé (AREES), Lazhar Bounafaâ, a, popur sa part, noté la nécessité de faire en sorte à ce que le patient puisse disposer de soins en toute sécurité et bénéficier d'un service de qualité. « Le travail sur la sécurité est une œuvre de longue haleine et de persévérance pour la sauvegarde de la vie humaine », a-t-il précisé. Et c'est dans ce sens que l'AREES mène des études de faisabilité de tous les travaux en fournissant une assistance technique en matière de réhabilitation des infrastructures de santé. En réponse à cette intervention, Abdelmalek Boudiaf s'est désolé de l'absence d'un bureau d'études et d'une spécialité sur le bâti au niveau des facultés. « Il faut lancer une formation sur ce volet architecture et des nouvelles techniques du bâti hospitalier », a-t-il déclaré. Le ministre a recommandé aux universités de prendre en charge le volet bâti et infrastructures hospitalières. Cela permettra, selon lui, de prévenir et d'éviter les incidents de Sidi Bel-Abbès et d'El Khroub d'il y a trois ans et l'incendie de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida dernièrement. Le ministre a également tiré la sonnette d'alarme sur la vétusté de certains équipements utilisés dans les hôpitaux.