La loi portant exploitation des plages est toujours en vigueur. Elle n'est pas interdite, mais réorganisée. C'est ce qu'a affirmé, hier, la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni. Intervenant au forum d'Echaâb, la ministre a précisé que « les plages demeureront exploitées par les jeunes conformément au cahier des charges. Le ministère de l'Intérieur a seulement réorganisé et mis en place de nouvelles dispositions », a-t-elle expliqué. Dans ce sens, dira Mme Zerhouni, « notre département a adressé une circulaire aux walis afin d'accorder les deux tiers des plages pour exploitation ». Cette dernière, comme le soulignera la ministre, « entamée en 2003, fait suite à l'incapacité des communes à les gérer, de préparer la saison estivale et au taux important de chômage. L'Etat a donc décidé de mettre à contribution les jeunes dans la gestion des rives en leur accordant un espace sur des plages surveillées et autorisées à la baignade. Nous reconnaissons que dans certaines wilayas, en l'absence de contrôle, une anarchie s'est installée et l'exploitation a touché des plages non autorisées à la baignade ». Evoquant la feuille de route de développement du secteur du tourisme, la ministre a souligné que « 936 dossiers d'investissement ont été approuvés par la commission interministérielle. Des projets d'un montant de 382 milliards de dinars permettront de créer 115.715 lits supplémentaires et 49.600 postes d'emploi ». Parmi les projets retenus, 574 sont à vocation urbaine, 197 balnéaires, 72 sahariens, 54 thermales et 38 climatiques. 436 projets sont en cours de réalisation, ce qui assurera 59.712 lits et 27.100 postes d'emploi. Les travaux de réalisation de 500 projets n'ont pas encore démarré, dont 342 en attente du permis de construire. Avec ces réalisations, soutiendra la ministre du Tourisme, et le parc hôtelier va augmenter et « la concurrence s'installera, ce qui entraînera une baisse des tarifs des prestations. Car pour lutter contre la cherté des prestations, il faut créer un environnement de concurrence ». Abordant la qualité des services, la ministre a rappelé que « travailler dans le secteur du tourisme est valorisant et des écoles de formation dans différentes activités du tourisme sont en voie d'aménagement, à l'image de celle créée à Alger ». L'école d'Aïn Benian, créée avec le concours de l'école de référence de Lausanne, sera renforcée par la réalisation d'autres établissements similaires à Oran et Constantine. Toujours dans le cadre de la restructuration du secteur du tourisme, il y a les 22 zones d'expansion touristique en attente d'être mises en place et la création du HTT en remplacement de l'EGT pour prendre en charge les 96 unités touristiques publiques.