Le directeur général de l'Office national des statistiques (ONS), Mounir Khaled Berrah, a présenté, hier, un exposé devant la commission des finances et du budget de l'APN relatif aux missions principales assignées à son organisme. Il fera savoir que l'ONS s'attelle à préparer dès maintenant le recensement général de la population et de l'habitat en 2018, qui se fera avec « l'apport des nouvelles technologies dont l'utilisation de l'image satellitaire ». Parmi les activités de l'ONS, il a été également décidé « le lancement, cette année, d'une enquête sur l'immigration ». Berrah est revenu dans son exposé sur le recueil de l'information statistique, les outils d'analyse, les méthodes de traitement et la véracité des chiffres, qui est source de polémique. « Cette dernière n'est pas propre à l'Algérie et concerne aussi des organismes internationaux », soutient-il. « L'ONS fait appel dans son analyse aux données recueillies lors des recensements réalisés par ses soins, aux chiffres des ministères, ceux des Douanes, de la Banque d'Algérie... » L'organisme fait référence aussi à des « méthodologies et des pratiques saines et universelles », reconnues par les organismes internationaux (ONU, BIT, OMS...). Par rapport à la transparence des chiffres, le directeur général de l'ONS explique qu'elle relève de la « perception et de la mesure » qu'on a de ces chiffres. Il convient de signaler que parmi ses missions, l'ONS a ce qu'on appelle « les activités récurrentes » et les activités dites « structurantes ». Il se charge des recensements généraux mais aussi des enquêtes sur les ménages, la santé, l'évolution de l'espérance de vie. L'Office se charge aussi du calcul du PIB (produit intérieur brut) et de la PIB (production intérieure brute), de l'indice des prix à la consommation, du taux d'inflation, de la croissance économique. Cette dernière, qui se faisait annuellement, sera calculée, bientôt par trimestre. Le DG de l'ONS n'a pas omis de parler des contraintes, si les textes du système statistique national qui remontent à 94 (décret 94-01) rendent le cadre législatif complet, force est de reconnaître des « difficultés d'application sur le terrain », regrette-t-il. Le système statistique national (SNIS) a bénéficié de plusieurs diagnostics de la part de l'Union européenne et du FMI. Et parmi les insuffisances relevées, on citera la confusion entre le SNIS et l'ONS, la faible utilisation des fichiers administratifs, une méthodologie disparate, le manque de coordination intersectorielle. « Notre objectif est d'aller vers un système statistique cohérent et intégré qui s'appuie sur les normes internationales et prend en charge réellement les besoins des utilisateurs », affirme Berrah. Le président de la commission des finances et du budget de l'APN explique, pour sa part, l'invitation de l'ONS à un débat par « son importance dans la prise de décision » et vu qu'il constitue « un des partenaires à même de doter la commission de données et d'informations statistiques lui permettant de mener à bien sa mission ».