Photo : Makine F. Le procès des auteurs de l'attentat terroriste à l'explosif ayant ciblé, le 11 avril 2007, le Conseil constitutionnel, a été reporté, hier, pour une troisième fois, par le tribunal criminel près la cour d'Alger. La cause : l'avocat de l'un des six inculpés arrêtés a introduit la veille de l'ouverture du procès, un recours auprès de la Cour suprême pour un des accusés qui récusait la décision de la chambre d'accusation. Ainsi, le président du tribunal criminel, le magistrat Omar Benkharchi a reporté l'examen de l'affaire sans fixer de date précise, soit jusqu'à ce que la Cour suprême se prononce sur le recours contre la décision de la chambre d'accusation introduit dimanche par l'accusé Fettouche Tahar Yacine par l'intermédiaire de son avocat Me Sidhoum. Le magistrat a indiqué que « ce pourvoi doit être examiné par la Cour suprême. Le procès est donc renvoyé à une date indéterminée ». Par ailleurs, Me Sillini a demandé une liberté provisoire pour son client, l'inculpé M. Mustapha Kamel. «Mon client n'a pas été cité dans tous les rapports de la police. Il a été condamné non pas pour les crimes mais plutôt pour non-dénonciation d'acte criminel». Cette demande a été également rejetée par le juge. Cet attentat terroriste, qui avait fait 10 morts et plusieurs blessés, avait concordé avec un autre attentat ayant ciblé le siège du Haut commissariat aux réfugiés de l'Organisation des Nations unies à Alger. Selon le bilan définitif établi alors par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, les deux attentats ont fait 26 morts et 177 blessés. Treize mis en cause, dont sept sont toujours en état de fuite et parmi lesquels figure le terroriste Abdelmalek Droudkal, sont poursuivis dans cette affaire. Les principaux chefs d'accusation retenus contre eux sont « adhésion à un groupe terroriste activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, homicide volontaire avec utilisation d'explosifs et atteinte à la sûreté de l'Etat ».