Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a insisté, hier, à Bordj Bou-Arréridj, sur la nécessité de transmettre fidèlement aux générations montantes le message des martyrs de Novembre pour préserver la mémoire collective. « La jeunesse doit être fière de son passé et de sa Révolution », a affirmé le ministre au cours d'une visite de travail dans cette wilaya, estimant qu'il « faut, pour cela, ouvrir les musées et autres structures dotés de moyens modernes de communication au-delà des horaires administratifs de travail et organiser régulièrement des rencontres entre écoliers et moudjahidine pour expliquer aux petits algériens la bravoure, l'héroïsme et les sacrifices de leurs aïeuls ». La mémoire collective est « l'âme du peuple » et ses supports matériels que sont les musées, les centres de repos des moudjahidine et les cimetières de chouhada sont là pour « rappeler aux générations actuelles et futures le message des martyrs qui ont donné leur vie pour l'indépendance du pays », a affirmé Zitouni. « L'on ne doit pas oublier que le peuple algérien a payé un lourd tribut pour le recouvrement de sa liberté », a-t-il insisté. Evoquant la question de l'écriture de l'Histoire, le ministre a souligné que cette tâche est du « ressort des chercheurs et des historiens et ne relève pas des missions de son département » qui veille, a-t-il indiqué, à collecter la matière brute en recueillant des témoignages, en recensant les centres coloniaux de torture, les sites des batailles et les fosses communes. Le ministre, qui avait entamé sa visite en se recueillant à la mémoire des martyrs, au cimetière des chouhada de Bordj Bou-Arréridj, a inspecté, lors de sa tournée, le centre de repos des moudjahidine, à Hammam El Bibane, dans la commune d'El Mehir, avant de rendre visite à la veuve handicapée d'un chahid dans la commune d'El Mansourah.