« La couverture de la radio au niveau national devrait atteindre 95% d'ici à la fin 2016 », a estimé le ministre, précisant que « nous sommes proches des normes internationales grâce au travail de modernisation de l'Entreprise de diffusion et de la Radio nationale. Nous sommes peut-être les meilleurs en Afrique et dans le monde arabe ». Pour une meilleure diffusion, Grine a mis en évidence la nouvelle tendance entreprise dans ce domaine, à savoir l'introduction des appareils RDS qui permettront de régler définitivement le problème de la couverture médiatique. La Chaîne 1, par exemple, a atteint un taux de couverture de 96% mais, quand on va à Annaba ou Bejaïa, ce taux est toujours revu à la baisse, d'après le premier responsable du secteur. A ce titre, le système RDS sera généralisé à l'horizon 2017, a affirmé le ministre, à toutes les radios locales pour une meilleure qualité de diffusion. « A Bechar où je me suis rendu le 14 mai 2014, on entendait les radios régionales mieux que la radio locale de cette wilaya frontalière. C'est le cas aussi à Sidi Bel-Abbès, Oran ou Alger », a-t-il souligné. Pour mettre fin à ce parasitage et à « l'entremêlement » des ondes, le ministre a fait savoir que des plaintes ont été déposées au niveau des tribunaux internationaux. Grine a rendu visite à l'association des correspondants de presse dont le siège se trouve au sein de la maison de la culture Rachid-Mimouni, surplombant la mer. Sur place, il s'est entretenu avec les journalistes qui lui ont fait part de leurs doléances dont le manque de formation et les salaires impayés de certains correspondants travaillant notamment dans la presse privée. Sa dernière halte fut la radio locale où il a eu droit à des explications concernant le fonctionnement de tous ses services. Intervenant en direct à la radio locale de Boumerdès, Grine a fait état du « lancement, depuis 2014, d'une stratégie permettant la suppression définitive des zones d'ombre qui affectent la diffusion radiophonique et télévisuelle à travers le pays ». D'autre part, le ministre a annoncé la délivrance, à ce jour, de 2.600 cartes de journaliste professionnel provisoires dans le cadre de la réorganisation du secteur, ajoutant que la commission provisoire chargée de l'opération de délivrance de ces cartes devrait en distribuer entre 3.000 et 3.500, avant « l'organisation des élections ». Grine a invité, à l'occasion, les journalistes à la nécessité de « bien s'organiser » dans une « association nationale forte » ou un « syndicat professionnel » qui fera office de « moyen de communication et de pression », pour parler en leur nom et défendre leurs droits, a-t-il insisté. Il a, en outre, appelé les organes de presse, notamment ceux du secteur privé, à « réaffecter un taux de 3% de leurs rentrées provenant de la publicité à l'amélioration des conditions de travail de leurs journalistes, sur le double plan salaire et formation ». Soulignant, à ce titre, que son ministère a organisé, à ce jour, 13 sessions de formation au profit de journalistes professionnels, le ministre a relevé que « peu » d'éditeurs de la presse écrite qui bénéficient de près de 80% du taux global de la publicité publique « appliquent ce que stipulent les lois en vigueur » dans le domaine.