Le DG de la Caisse nationale des retraites (CNR), Tidjani Hassen Heddam, a déclaré, hier, au forum d'El Moudjahid que la Caisse tend à « améliorer ses prestations pour ses retraités et à diversifier ses moyens de paiement », comme l'atteste la dernière convention signée avec la BDL. Les retraités peuvent ainsi opter pour le paiement de leur pension « pour le canal de leur choix, soit la poste, soit la banque », dira Heddam. La CNR a fait signer à la BDL un cahier des charges avec des obligations dont la question de la rapidité. « Nous avons lancé un appel à toutes les banques et certaines ont répondu mais c'est la BDL qui a finalement été retenue », selon des critères stricts en ayant été « le mieux-disant et le meilleur disant », a expliqué le DG de la CNR. C'est à partir d'un sondage mené par la CNR, qui a montré que « 20% étaient pour cette diversification bancaire », que la décision a été prise, explique le premier responsable de la Caisse des retraites. Ce dernier a fait part de tout un programme d'accueil et d'orientation des retraités et de les servir aussi puisque « des assistantes sociales sont envoyées par la CNR pour assister les personnes de troisième âge et les grabataires », dans toutes prestations liées au secteur du travail et des affaires sociales, à l'image de a Casnos, du contrôle médical, de la carte Chifa. 180 centres d'accueil et d'orientation ont été ouverts par la CNR pour se rapprocher davantage des retraités. Autre action en cours : comment réduire encore les délais de traitement et de liquidation des dossiers de retraite. « Même cette opération ne « dépasse pas, en fait, aujourd'hui les 30 jours », selon le DG de la CNR qui situe les difficultés dans la « reconstitution de carrière des retraités. » Pour Heddam, la CNR « se porte bien financièrement et ne connaît point de déséquilibres ». Elle fait face à ses engagements vis-à-vis des 2,6 millions de retraités et à qui une enveloppe de 77 milliards de dinars par mois leur est consacrée, en comptant la dernière revalorisation de 5% intervenue en mai dernier. Celle-ci, « avec l'accord du ministre du Travail, prendra effet à compter du mois de mai », a déclaré Heddam Le DG de la CNR a tenu à rassurer. La CNR ne fait face à aucun problème, malgré le nombre de départs à la retraite avant l'âge, les revalorisations successives des salaires, etc. « Nous sommes garants de sa pérennité », rappelant la décision « stratégique », dit-il, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de mettre en place un Fonds de soutien des retraites qui est alimenté par une partie de la fiscalité pétrolière. Preuve de la solidité des équilibres financiers de la Caisse, son DG affirme que « nous n'y avons jamais eu recours pour le moment ». Le premier responsable de la CNR a également rappelé que le système de retraite de l'Algérie, issu de la loi de 1983, est plus avantageux par rapport à beaucoup de pays, par la limite de l'âge de départ à la retraite (60 ans contre 65 ans ailleurs), le calcul des indemnités qui se fait sur la base des cinq meilleurs salaires du travailleur (contre trois et 25 mois et parfois toute la carrière dans d'autres régimes), le taux de liquidation (80% du salaire contre 75% ailleurs), etc. Ainsi, le niveau de retraite le plus bas, qui est indexé sur les deux tiers du SNMG comme référence, est de 15.000 DA mois. Sur la question de l'impact de la suppression de l'article 87 bis, le DG de la CNR a déclaré que cette mesure « ne touchera que les futurs retraités ». Enfin, le responsable de la CNR a réfuté l'idée que les années passées au service national soient exclues du décompte. Elles sont considérées comme « années d'activité », selon la loi, et sont intégrées automatiquement, dit-il, lorsque le travailleur exprime son souhait de partir à la retraite une fois ayant atteint l'âge de 60 ans.