Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réitéré, hier, à Alger, l'engagement de l'Algérie dans les dynamiques de promotion et de consolidation de la paix et de la stabilité dans toutes les régions du continent africain. Intervenant lors de la cérémonie de célébration de la Journée de l'Afrique, à laquelle ont assisté des membres du gouvernement et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger, Messahel a mis en avant les « efforts consentis par l'Algérie dans le règlement des crises au Mali et en Libye », soulignant, à cet égard, que la paix en Afrique est devenue un « élément constitutif indissociable » de la paix et de la sécurité internationales. S'agissant de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, il a rappelé que celui-ci a été le « fruit d'immenses efforts menés dans le cadre d'un processus inclusif, transparent et ouvert, sous la conduite de l'Algérie avec la contribution significative de l'Afrique et de la communauté internationale au bénéfice du peuple malien frère ». Concernant la Libye, Messahel a fait part de la « conviction » de l'Algérie que « la solution à la crise qui secoue ce pays frère et voisin passe nécessairement par la formation d'un gouvernement d'union nationale à même de garantir l'unité, l'intégrité territoriale de la Libye, son indépendance, sa souveraineté nationale et la cohésion de son peuple ». Il s'agit de « l'unique solution qui permettra une lutte efficiente contre le terrorisme, et qui éloignera définitivement la spirale de la division et de l'éclatement de ce pays frère », a-t-il soutenu. Le ministre a souligné que la communauté internationale a « le devoir » d'accompagner les Libyens et de les aider sur cette voie, en exprimant le soutien de l'Algérie aux efforts des Nations unies pour le « règlement pacifique » de la crise en Libye à travers la Mission d'appui de l'ONU pour la Libye, conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bernardino Leon. Il a réitéré l'appel de l'Algérie pour une « unicité d'approche et d'action afin de réunir les conditions objectives de succès ». Par la même occasion, Messahel a indiqué que « l'Algérie entend approfondir ses relations et sa coopération avec l'ensemble des pays africains », soulignant que « c'est dans cet esprit que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a accueilli cette année 17 de ses pairs chefs d'Etat et de gouvernement de pays africains frères avec lesquels il a convenu de densifier la concertation politique et de promouvoir la coopération sectorielle ». Avec les pays voisins et ceux du Sahel, il a fait savoir que l'Algérie « entretient des programmes de développement couvrant de nombreux secteurs, incluant notamment la formation et les infrastructures de base structurantes telles que la route transsaharienne, le gazoduc et la ligne de fibre optique Nigeria-Algérie ». Au plan sécuritaire, il a rappelé que « l'Algérie mène un combat au quotidien depuis de longues années. Les attaques terroristes ont été nombreuses et dramatiques pour des milliers d'Algériens. De Tiguentourine à Ferkioua, dans la région de Bouira, où 25 terroristes ont été mis hors d'état de nuire, notre Armée nationale et nos forces de sécurité, auxquelles nous rendons un vibrant hommage, poursuivent vaillamment la lutte antiterroriste ». Dans ce domaine aussi, les forces de sécurité « ont acquis une fine expertise qui peut profiter à nos partenaires et à nos voisins, notamment au sein des mécanismes régionaux et internationaux, auxquels nous appartenons, de concertation et de coordination dans la lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.