L'armée de l'air israélienne a lancé hier matin une dizaine de frappes aériennes sur la bande de Ghaza. Les raids, qui n'ont pas fait de victime, visaient des camps d'entraînement du Jihad islamique à Rafah, Khan Younès et dans la ville de Ghaza, selon Israël. Le ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon, a indiqué dans un communiqué que ces frappes sont une réponse à une roquette tirée mardi à partir de la bande. Tout en estimant que le Jihad en était responsable, il a adressé une mise en garde au Mouvement Hamas cosignataire le 26 août dernier d'un cessez-le-feu après 50 jours de guerre. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour conserver le calme que nous avons obtenu suite à l'opération bordure protectrice », a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un communiqué faisant allusion à l'agression de l'été dernier. La Ligue arabe a dénoncé les frappes israéliennes. Elle accuse le gouvernement de Netanyahu de chercher des « prétextes » pour entraver une reprise des négociations de paix. Pour l'occupant, le Hamas est tenu de calmer la situation avec les autres factions palestiniennes dans la bande. Le Mouvement qui dirige l'enclave de facto a été la cible hier d'une autre charge. Il a été accusé par Amnesty international de s'être servi de l'agression israélienne « bordure protectrice » pour « régler ses comptes » avec ses rivaux palestiniens, exécutant au moins 23 personnes, l'arrestation et la torture de dizaines d'autres dans ce qui pourrait s'apparenter à des crimes de guerre. L'ONG basée à Londres a fait état d'« une campagne brutale d'enlèvements, de torture et de crimes contre des Palestiniens accusés de collaborer avec Israël ». Récusant ces accusations, Fawzi Barhoum, porte-parole du , a estimé que le rapport « est dirigé contre la résistance palestinienne ». « Il manque de professionnalisme et de crédibilité et est volontairement exagéré, sans prendre en compte toutes les parties concernées ou vérifier la validité de l'information », a-t-il ajouté. Dans ses deux précédents rapports, Amnesty avait accusé l'occupant de crimes de guerre. Le dernier est intervenu juste après que la direction palestinienne basée à Ramallah ait annoncé avoir entamé les procédures nécessaires pour traduire en justice les dirigeants israéliens pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale.