Selon le commissaire du festival national de la musique diwan, cette 9e édition sera marquée, cette année, pour la première fois, par la participation d'une troupe musicale composée de six femmes, ainsi qu'un conférencier venu du Sahara occidental. Il a souligné que l'objectif est le classement du diwan comme patrimoine national. Quels sont les objectifs de cette édition ? Cette édition sera organisée sous le thème « Diwan et la mondialisation ». L'objectif du festival est le classement du diwan comme patrimoine national et sa préservation comme Ahalil. Pour le classer, il faut d'abord qu'il y ait des recherches et une documentation. C'est pour cela qu'on s'est basé sur le volet académique. On a programmé six conférences et des ateliers. Mais peu de chercheurs travaillent sur le diwan ... Certains chercheurs s'intéressent à ce genre musical. Kamelia Berkani en fait partie. Elle animera une conférence. On a invité aussi une chercheuse américaine qui a assisté aux deux éditions précédentes pour animer un atelier. Je saisis cette occasion pour lancer un appel à tous les chercheurs pour contribuer au classement du diwan. Cela fait quatre ans qu'on a lancé cette démarche mais on n'est pas encore arrivé à constituer la documentation nécessaire. C'est pourquoi on a décidé de publier un magazine à l'issue de ce festival. Il portera sur toutes les conférences organisées durant les neufs éditions du festival diwan. Ce magazine constituera une documentation sur cette musique. Quelles sont les nouveautés ? La participation d'une troupe féminine Al Amal de la RASD, qui animera la soirée d'ouverture. Mais aussi la venue d'un chercheur du Sahara occidental. Des troupes diwan donneront des spectacles en dehors de la compétition. Comment s'est fait le choix des troupes ? Le règlement du festival a été modifié dans le but de permettre aux lauréats des éditions précédentes d'y participer. J'ai informé par écrit les groupes lauréats qu'ils doivent faire un album et s'imposer sur la scène culturelle pour pouvoir participer au festival. On veut changer car on constate une répétition des mêmes « broudj » (morceaux) et mêmes rythmes par les troupes. On veut changer mais on n'a pas les moyens notamment un sonore professionnel et sans ce festival, on ne peut pas inviter des groupes de renommée telles que Gaâda Diwane Bechar et El Kasri. Nous n'avons pas d'espace où organiser des soirées, ni scène ni de sono professionnelle. On ne peut avoir ces moyens qu'en période du festival. Et pour les troupes en compétition ? On a reçu une quarantaine de demandes pour participer au festival. On en a sélectionné certains en visionnant des DVD en présence de spécialistes. Hasna El Bacharia, entre autres, ne figure pas parmi les participants ... Hasna, Noura et la troupe El Ferda seront absentes parce qu'elles seront à Constantine dans le cadre de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Concernant les prix qui seront distribués ? Trois lauréats seront sélectionnés pour participer au festival international du diwan à Alger. Le premier se verra attribuer 150.000 DA, le deuxième 120.000 da et 100.000 DA pour le troisième. Qui présiera le jury Il sera présidé par Salim Dada, musicologue et compositeur, Maâlem Mohamed, spécialiste du diwan, un artiste de Djelfa, un musicien de Bechar, classé 3e dans un concours arabe et un professeur de musique de Djelfa.