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«La présence des femmes reste limitée»
Houcine Zaidi, commissaire du festival national de la musique diwane
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 05 - 2010

Le 4e festival culturel de la musique diwane s'est ouvert hier, que pouvez-vous nous dire sur le programme ?
Nous essayons d'une édition à l'autre de donner du plaisir au nombreux public, et en même temps permettre aux jeunes formations de se produire dans un grand événement national.
Le festival constitue une occasion de rencontrer des artistes des différentes régions d'Algérie. Ainsi, ils découvrent ce merveilleux public et se découvrent à lui. C'est à ce titre que nous invitons des troupes qui ne font pas spécialement dans le diwane. Et puis, même si le festival a la vocation de découvrir les nouveaux talents, il n'en demeure pas moins qu'il constitue également un rendez-vous musical que nous voulons toujours de plus en plus attirant par la qualité des artistes qui y participent.

Pour la première fois, vous avez invité un groupe étranger, en l'occurrence celui du mâalem Hamid El Kasri, de Rabat, pourquoi lui et pas un autre ?
Je dirais pourquoi pas Hamid El Kasri, d'autant plus qu'actuellement il représente une référence dans cette musique, et que dans notre programmation nous recherchons le meilleur. Par la participation de mâalem Hamid El Kasri, nous offrons au public l'occasion d'assister à un concert comme il s'en fait partout dans le monde. C'est donc pour nous un challenge et du plaisir garanti.

Les troupes participantes concourent pour des prix. Avec de tels talents la concurrence s'annonce rude ?
J'espère qu'elle le sera de bout en bout, ce qui augure d'un bon niveau artistique. A partir de cette année, les lauréats de la dernière édition participeront hors concours pour permettre l'émergence d'autres talents. Pour les prix, il y aura répartition d'un montant global de 400 000 DA entre les 3 lauréats qui en plus seront programmés au Festival international de la musique diwane.
Des conférences seront organisées autour du thème «Sémiologie du corps», ou le langage du corps...
En effet, le festival s'illustre aussi par un volet «académique». Il faut rappeler que l'émancipation de cette musique ne peut être dissociée de la recherche dont elle est l'objet de la part d'universitaires et spécialistes. C'est en ce sens que nous proposons à ces spécialistes d'intervenir sur un thème en relation avec tagnawit et le diwane.
Pour cette édition, c'est la sémiologie du corps, et nous enregistrons notamment les communications de Zineb Majdouli de l'université de Paris VIII et Mouni Djekrif de l'université de Constantine. C'est la Maison de la culture de Béchar qui abrite les conférences-débats.

Cette année le festival rend hommage aux femmes. Qu'en est-il de la présence des femmes musiciennes dans le diwane ?
Cette présence est encore très limitée, mais il y a de plus en plus de femmes, jeunes par ailleurs, qui s'intéressent et apprécient ce genre musical. Je ne désespère pas de voir participer dans les prochaines éditions des groupes composés de femmes. Pour le moment, Béchar a déjà, en la personne de Nora Gnawa, une digne héritière de Hasna El Bécharia.
Lors de cette édition, surtout à travers l'hommage que nous rendons à lamqadma Meriem de Mascara, nous voulons montrer le rôle important que joue la femme dans la préservation et la transmission de cette musique et de tous les arts traditionnels. Dans cette même optique, nous avons invité Bnet El Maghra de Timimoun qui entonnent l'ahalil avec une sensibilité féminine et la troupe de Naïlia de Tindouf.

Quel est l'impact de ce festival sur la région et la culture diwane ?
Je ne peux mesurer l'impact sur la région, mais sur le diwane je peux affirmer que le festival s'est fait une place. Il n'y a qu'à voir les demandes de participation que nous recevons pour se rendre compte de l'intérêt que portent les artistes gnaouis à cette manifestation nationale. Nous avons dû procéder à des présélections à Béchar et Alger.
C'est tant mieux. L'institution du festival a finalement répondu à un besoin. Les artistes y voient un moyen de consécration, ou du moins de révélation au public. Nous projetons d'ailleurs à partir de la 5e édition de produire des albums et des clips des lauréats. Cet objectif ambitieux demande des moyens supplémentaires, mais je pense trouver des partenaires pour le concrétiser.
En devenant producteur, le festival contribuera plus efficacement à l'essor de cette musique et des artistes qui la font. Pour revenir à la région, je profite de votre journal pour demander aux autorités de la wilaya de Béchar encore plus de soutien au festival qui fait maintenant date et draine des foules vers notre belle région. En s'investissant dans le festival, c'est, en plus de la culture, le secteur du tourisme qu'ils encouragent.
Entretien réalisé


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