Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, se rendra, aujourd'hui, à Pretoria où il conduira la délégation algérienne aux travaux de la 27e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), préparatoire à la 25e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, placée sous le thème « Autonomisation des femmes et le développement en vue de la réalisation de l'agenda 2063 pour l'Afrique ». Au menu de ce Conseil : l'examen du premier plan décennal de la mise en œuvre de l'agenda 2063 et du projet de budget de l'organisation pour l'exercice 2016, le passage en revue des différentes activités entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'intégration économique pour l'Afrique et de la préparation des contributions de l'Afrique dans le contexte de la 21e session de la conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) prévue à Paris fin 2015. Les ministres auront également à se pencher sur les problématiques du terrorisme, de la migration, de la xénophobie et de la gouvernance. Lamamra, qui aura des entretiens avec ses homologues en marge des réunions institutionnelles, participera ce soir et demain à la deuxième retraite ministérielle du Conseil exécutif, une « instance » instaurée par décision du sommet de l'UA de janvier 2014 pour « servir de plateforme d'échanges entre les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Union sur diverses thématiques clés liées à l'intégration du continent ainsi qu'à la consolidation des actions en matière de paix, de sécurité et de développement ». Les travaux du 25e sommet ont débuté, dimanche dernier, par une réunion du Comité des hauts représentants (ambassadeurs), qui précède celles des ministres et des chefs d'Etat. « Les femmes constituent plus de la moitié de la population de l'Union africaine et représentent 75% de la main-d'œuvre agricole », rappelle le président du Comité, l'ambassadeur zimbabwéen Albert Ranganai Chimbindi, estimant qu'il est temps pour l'Afrique de reconnaître l'égalité entre les femmes et les hommes, ce qui stimulera le développement. Chimbindi a exhorté les pays africains à mettre en œuvre les décisions déjà prises pour réaliser l'égalité des sexes. Selon le vice-président de la Commission de l'UA, Erastus Mwencha, le 25e sommet de l'Union abordera l'amélioration de l'économie de l'Afrique, le développement des infrastructures, la pauvreté, la paix, la sécurité et les crises au continent, dont celles du Burundi et du Soudan du Sud. « Nous avons fait des progrès notamment au Mali où un accord de paix a été signé », a fait remarquer Mwancha, ajoutant que les menaces terroristes auxquelles sont confrontés le Kenya, le Nigeria et la Somalie feront aussi l'objet des discussions. « Maintenant, nous avons de nouveaux défis comme le terrorisme, la radicalisation et l'extrémisme », a-t-il dit. Les dirigeants africains discuteront aussi du problème de la migration, au moment où de nombreux Africains périssent dans la Méditerranée, sur la route pour l'Europe. « Nos jeunes se noient chaque jour. L'Afrique doit s'attaquer à la cause profonde du défi », a déclaré Mwancha.