L'andalou, musique classique algérienne n'est plus l'apanage d'une élite. Cette musique est exercée de plus en plus par les jeunes générations. La preuve en est donnée par le grand nombre de jeunes filles et garçons qui suivent des cours de formation musicale dans les associations qui cultivent l'andalou. Ces jeunes apprennent aussi bien la pratique d'un instrument traditionnel que le chant. Le plus étonnant est de voir des jeunes filles qui n'hésitent pas à apprendre l'exercice d'un instrument le plus traditionnel et le plus ancien qui soit à l'image de la kouitra, instrument de base de l'andalou. Cet engouement pour la musique andalouse n'émane pas du mouvement associatif ou d'un quelconque autre organisme culturel, mais sont des initiatives proprement dites prises par ces jeunes eux mêmes. Par conséquent, nous assistons à un renouveau de notre patrimoine repris par les jeunes générations. Il n'y a plus maintenant de niveau social pour jouer et apprécier la musique andalouse. Ces jeunes composent ainsi les orchestres andalous. Il existe même aujourd'hui des orchestres de musique andalouse où n'exercent exclusivement que des jeunes à l'instar de l'association Mezghena. La dernière manifestations qu'on est pas prêt d'oublier est indubitablement celle organisée par l'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger dans le cadre de la 6e édition «Andaloussiate 2009, nouba printanière» qui s'est tenue du 4 au 29 mai 2009. Une manifestation qui a vu pas moins de vingt deux associations venues de différentes régions du pays participer et rivaliser de talent et d'énergies pour porter haut le flambeau de la musique andalouse. L'avenir se présente ainsi sous de bons auspices pour la renaissance de cette musique classique de notre patrimoine menacé de disparition avec l'âge avancé des maîtres qui malgré tout, tentent vaille que vaille d'entretenir la flamme. L'andalou, par ces nouvelles générations, a encore de bonnes années à vivre et à assurer des perspectives prometteuses ainsi qu'une excellente relève.