Dans le cadre de son programme artistique «Andaloussiate El Djazaïr 2010», intitulé «Nouba Fi Bahdja» du 12 au 22 juillet, l'établissement Arts & Culture de la wilaya d'Alger a organisé à l'occasion une conférence animée par le musicologue Nacerredine Baghdadi sous la thématique «L'esthétique de la chanson citadine». La Musique classique algérienne dite andalouse est l'héritière de la Musique arabe, elle-même synthèse des vieilles civilisations orientales. La musique arabo-andalouse est un genre musical profane, classique ou savant, du Maghreb, distinct de la musique arabe classique pratiquée au Moyen-Orient. L'andalou, musique classique algérienne n'est plus l'apanage d'une élite. Cette musique est exercée de plus en plus par les jeunes générations. La preuve est faite par le grand nombre de jeunes filles et garçons qui suivent des cours de formation musicale dans les associations. Ces jeunes apprennent aussi bien la pratique d'un instrument traditionnel que le chant. M. Baghdadi amorce cette rencontre «Ce que j'entends par la chanson citadine, c'est la chanson andalouse et ses dérivés ; le Hawzi, le Chaâbi, Laâroubi. Concernant l'esthétique, je fais allusion à la forme et à l'interprétation». Ce directeur des archives à la radio observe qu'actuellement les chanteurs ne fournissent pas l'effort d'appliquer certaines règles fondamentales pour l'initiation musicale. Il citera l'exemple de l'exercice phonétique, culture générale, comprendre son texte et le situer dans son contexte. Il qualifie cette situation de «dramatique». Il suggère l'implication des professeurs pour un apprentissage de qualité. Même si la situation est «Dramatique» comme le dit M Baghdadi, ce musicologue reste optimiste pour la renaissance de cette musique classique. Nacceredine Baghdadi compte publier dans trois mois trois ouvrages. Le premier regroupera les conférences de la musique andalouse, le second la biographie des chanteurs de musique andalouse et chaâbi, le troisième est un grand diwan de plus de 1500 pages. Cet opus traitera des poètes Tlemcéniens, entrant dans le cadre de la manifestation de « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 ».